Affaire Mila: trois adolescents mis en examen en Isère

Les trois personnes ont reconnu "avoir récupéré les données personnelles de Mila avant de les diffuser" sur Internet.
C'était l'une des polémiques particulièrement médiatiques au début de l'année. Le 18 janvier dernier, Mila, une adolescente de 16 ans, a critiqué l'islam sur les réseaux sociaux. La vidéo est vite devenue virale à tel point qu'elle a reçu des menaces de mort. Elle a même été déscolarisée. Quelques semaines plus tard, la jeune femme s'était exprimée sur le plateau télé de l'émission "Quotidien" pour revendiquer un "droit au blasphème", tout en regrettant la vulgarité de ses propos.
Quasiment six mois plus tard, on apprend que trois adolescents, impliqués dans ce qui est devenue "l'affaire Mila", ont été mis en examen en février et en juin, a indiqué mercredi le parquet de Vienne. Le premier est un adolescent de 16 ans originaire de Besançon à qui il "était reproché d'avoir été à l'origine de la diffusion d'informations personnelles" de la jeune fille, a précisé dans un communiqué le procureur de la République de Vienne, Audrey Quey.
Il a été interpellé le 20 février et déféré le lendemain dans le cadre d'une information judiciaire pour "vol, menaces de mort, menaces de commettre un crime, harcèlement et usage de l'identité ou de données d'identification d'autrui en vue de porter atteinte à la tranquillité ou à l'honneur". Selon le parquet, le jeune homme a reconnu "avoir lui-même diffusé les informations" de la jeune Mila. Il a été mis en examen pour "recel de vol, harcèlement électronique et usage de données d'identification d'autrui", avant d'être placé sous contrôle judiciaire.
Deux autres mineurs, âgés de 17 ans et originaires de l'Isère et du Rhône, ont été déférés devant le juge d'instruction en charge de l'affaire le 10 juin. Ils ont été mis en examen pour "vol et recel de vol de données informatiques" et placés sous contrôle judiciaire. Ils ont reconnu "avoir récupéré les données personnelles de Mila avant de les transmettre au mineur de Besançon".
Une quatrième personne, "un auteur de menaces de mort", a par ailleurs été interpellé en mai par la section de recherches de la gendarmerie de Grenoble sur commission rogatoire de la juge d'instruction de Vienne.
Les investigations "se poursuivent désormais en vue de l'identification d'autres auteurs de menaces", explique le procureur de la République de Vienne.
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