Affaire Sophie Le Tan: Jean-Marc Reiser a avoué avoir tué la jeune femme

Il aurait également reconnu avoir démembrée et avoir caché le corps de la jeune Strasbourgeoise.
Jean-Marc Reiser a reconnu mardi devant la juge d'instruction être l'auteur du meurtre de l'étudiante strasbourgeoise Sophie Le Tan, en septembre 2018.
"Au cours d'une audition ce matin devant le magistrat instructeur, Jean-Marc Reiser a reconnu son implication dans le décès de Sophie Le Tan", a indiqué le parquet.
Selon une source proche du dossier, M. Reiser a affirmé qu'il ne voulait pas tuer la jeune fille dans un premier temps. Il a fait état d'une dispute et a affirmé: "Je ne voulais pas la tuer mais je l'ai tuée". Il a ensuite reconnu l'avoir démembrée et avoir caché les morceaux du corps.
Disparue lors d'une visite d'appartement
Sophie Le Tan avait disparu en septembre 2018 alors que l'étudiante de 20 ans devait aller visiter un appartement à Schiltigheim, au nord de Strasbourg. Son squelette incomplet avait été découvert dans une forêt en octobre.
L'unique suspect, Jean-Marc Reiser, 59 ans, qui avait posté l'annonce immobilière, avait alors été arrêté quelques jours après sa disparition et mis en examen pour "assassinat": des traces de sang de l'étudiante ayant été retrouvées chez lui et sur une scie. Mis en examen, il avait continuellement clamé son innocence jusqu'ici et dénonçait un "échafaudage de suppositions", malgré plusieurs éléments accablants. Ces derniers mois ses avocats avaient menacé de ne plus le défendre s'il ne faisait pas "évoluer" sa position.
L'homme de 60 ans avait été acquitté aux Assises du Bas-Rhin faute de preuves en 2001 dans l'affaire de la disparition mystérieuse d'une représentante de commerce en 1987.
Plus de 30 ans après la disparition inexpliquée d'une représentante de commerce, Françoise Hohmann, le parquet de Strasbourg avait ainsi rouvert le dossier en février dernier avec en ligne de mire Jean-Marc Reiser, acquitté faute de preuves en 2001 dans cette vieille affaire. Le dernier client à qui Françoise Hohmann avait rendu visite avant sa disparition en 1987, dans le quartier de Hautepierre à Strasbourg, était Jean-Marc Reiser.
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