Agression d'un chauffeur de bus à Bayonne: "Il faudrait instaurer un système de vitre anti-agression dans les bus", estime un conducteur

A Bayonne les conducteurs ont fait valoir leur droit de retrait et dénonce une violence qui se banalise.
Un chauffeur de bus de Bayonne est en état de mort cérébrale après une agression. Agé de 59 ans, l’homme a été roué de coups et grièvement blessé à la tête dimanche soir. Il aurait refusé la montée dans son bus à ses agresseurs qui ne voulaient pas porter de masque. Son pronostic vital est toujours engagé. Lundi, les chauffeurs de bus du réseau Chronoplus ont exercé leur droit de retrait.
Des agressions auxquelles les chauffeurs de bus sont régulièrement confrontées. S’il affirme n’avoir jamais été véritablement agressé “peut-être de par sa corpulence”, confie-t-il, Anthony, chauffeur de bus, affirme que la violence n’existe pas que dans les grandes villes.
“Je pense que la violence qu’on a dans les bus, c’est la même que celle qu’il y a dans la vie de tous les jours. Elle est présente et on nous demande de tout faire dans les bus. Il faut contrôler les titres de transports, regarder s’ils ont le masque… Et en même temps si ça s’envenime, il faut gérer la situation. Donc tout devient compliqué”, explique-t-il.
"La violence se banalise"
Il estime qu’il faudrait peut-être mettre en place sur des réseaux, des vitres anti-agressions.
“Marseille en a, Grenoble et certaines autres villes en ont aussi. Et je me demande s’il ne faudrait pas mettre dans tous les bus mettre ce type de protections. C’est regrettable d’en arriver là, mais c’est dû à la violence qui se banalise”, indique-t-il.
À Bayonne, après l’agression, une enquête de flagrance a été confiée aux policiers de la sûreté urbaine de Bayonne, elle doit permettre de faire toute la lumière sur cette affaire.
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