Agression de deux policiers à Valenciennes: "On en fait trop, c'est exagéré, il n'y a pas eu de coups portés"

Deux policiers pris à partis par une quinzaine de jeunes au milieu d’un quartier, dans la banlieue de Valenciennes, près de Lille. L’agression a eu lieu alors qu’ils intervenaient pour mettre fin à un rodéo urbain.
Un quartier d’apparence très calme. Quelques traces de pneu sur les pelouses rappellent les rodéos urbains, des rodéos devenus habituels pour Julie 29 ans habitante du quartier: "Il y a une allée derrière chez moi et les moto-cross, les quads, c'est plus possible", déplore-t-elle au micro de RMC. Cette jeune femme a été choquée par les faits de violence visant des policiers et diffusés sur Snapchat: "Il n'y a pas de sécurité, les jeunes font ce qu'ils veulent, même avec les policiers. Que peut-on faire?". Dans les images diffusées, on voit des jeunes s'en prendre à un policier voulant récupérer une moto utilisée pour un rodéo.
À quelques pas de chez Julie, un jeune du quartier, âgé de 18 ans et qui connaît ceux qui pratiquent ces rodéos minimise les faits. Pour lui, ces violences ont été amplifiées: "Je pense qu'on en fait un peu trop, je pense que c'est un peu exagéré. Comme vous pouvez voir sur les vidéos il n'y a pas eu de coups portés", assure-t-il. "C'est une manière pour les policiers de se victimiser".
"Ça arrive souvent que des collègues soient agressés sur une simple intervention et se retrouvent à l'hôpital"
Côté policier, la version diverge. Selon eux, un des deux fonctionnaires a été frappé, une fois à terre, ce que l’on ne voit pas sur la vidéo: "C'est dramatique et ça arrive souvent que des collègues soient agressés sur une simple intervention et se retrouvent à l'hôpital. Les collègues sont à la limite d'en avoir plus que marre", déplore Albert Lenclud, secrétaire départemental SGP. Conséquence : dans son entourage, les policiers sont de plus en plus nombreux à envisager de quitter la profession.
Depuis l'agression des deux policiers dimanche, un homme de 18 a été interpellé. Des identifications sont toujours en cours. Le préfet du Nord a apporté "son soutien total aux policiers qui ont fait l'objet d'une lâche agression".
Votre opinion