Aide aux migrants: "Je suis prête à recommencer" confie "Mamie Migrants" sur RMC
Un camp évacué à Paris et à l'autre bout de la France à Nice, une femme, Martine Landry, qui comparait au tribunal pour "délit de solidarité" ce mercredi 30 mai.
"Mamie migrants", c'est le surnom de cette militante d'Amnesty International âgée de 73 ans. Elle est jugée au tribunal de grande instance de Nice pour avoir transporté en juillet 2017, deux migrants guinéens de quinze ans.
Malgré une possible condamnation, Martine Landry poursuit envers et contre tous son combat à la frontière franco-italienne. Toutes les semaines, elle guette scrupuleusement l’arrivée des trains en provenance de Vintimille en Italie. En face d’elle, les CRS se mettent en position. Ils entrent dans chaque wagon. Aucun migrant ne doit échapper à leur contrôle.
"On sait très bien qu’on pourrait les accueillir dignement"
"Evidemment ça fait mal au ventre, mal au ventre. D'autant plus qu’on sait très bien qu’on pourrait les accueillir dignement". La militante de 73 ans, déterminée, observe tout. "Quand les droits humains ne sont pas respectés c’est révoltant. Quand on sait qu’il y a des moyens de les faire respecter, on s’engage enfin, moi, je me suis engagée".
"Je trouve ça ridicule"
Elle décide de les suivre, direction la frontière située plus haut à flanc de montagne. C’est ici même que Martine est soupçonnée d’avoir accompagné à pieds, illégalement, des mineurs en situation irrégulière de l’Italie vers la France. Un "délit de solidarité" puni de 30.000 euros d’amende et de 5 ans d’emprisonnement.
"Moi je trouve ça ridicule personnellement. De tout façon j’allais au poste français pour demander qu’on les place dans un foyer d’accueil. C’est la loi. J’ai fait respecter la loi, j’en suis très fière et je suis prête à recommencer".