Albert Algoud
Albert Algoud
Auteur prolifique s'il en est, Albert Algoud diffuse son humour de qualité et son talent de caricaturiste verbal depuis de nombreuses années. Livres, magazines, radio et même télévision, rien ne l'arrête ! Tintinophile diplômé et respecté, il admire l'oeuvre d'Hergé tout en refusant la béatitude.
En hommage à l'inventeur de la ligne claire, Albert Algoud nous fait entrer dans les coulisses pour découvrir les secrets de fabrication d'une des bandes dessinées les plus populaires. Son enquête remarquable apporte aussi de nouveaux éclairages sur les différentes zones d'ombre qui demeurent près de trente après la mort du créateur de Tintin...
Ne cherchez pas dans cet ouvrage d’illustrations issues des albums d’Hergé: l’auteur n’a pas le droit de les utiliser, ayant été banni de la liste officielle des auteurs estampillés « Moulinsart » – après en avoir fait un temps partie. Il consacre d’ailleurs une introduction à ses démêlés avec Nick Rodwell, actuel gardien du temple.
Se défendant d’être un « tintintégriste », Albert Algoud ambitionne d’aborder « non seulement tous les thèmes qui, dans les albums de Tintin, suscitent la polémique, mais aussi tous les sujets qui fâchent ou divisent lecteurs et commentateurs ». D’Abdallah le sale gosse (ironiquement assimilé à un terroriste) à Wolff, le traître de l’expédition lunaire qui, étouffé par sa culpabilité, se suicide.
Les piques et plaisanteries se succèdent: Christian de Portzamparc, architecte du Musée Hergé à Louvain-la-Neuve, est rhabillé pour l’hiver ; la boucherie Sanzot est vilipendée (« Un jour, on apprendra que le boucher de Moulinsart, après avoir égorgé et saigné ses victimes, les désossait dans son arrière-boutique pour les transformer en pâté »). Un long chapitre est consacré à « Hergé et les juifs », rappelant que l’artiste n’était aucunement un « idéologue ». A la fois léger et informatif, l’ouvrage balaie largement et plutôt agréablement l’univers de Tintin.
(Source)