Fiscalité, pouvoir d'achat, retraites... Ces mesures qu'Emmanuel Macron pourrait annoncer ce soir

Emmanuel Macron doit annoncer ce lundi soir une première série de mesures pour répondre à la crise sociale des "gilets jaunes".
L'allocution télévisée est prévue à 20 heures: un moment crucial pour le chef de l'Etat qui espère ainsi conclure les trois mois de "grand débat" et relancer son quinquennat.
Après un week-end de réflexion et de consultations, le chef de l'Etat a promis des réponses concrètes. L'Elysée promet un changement de logiciel, une nouvelle approche. Après cinq mois de crise, dont trois mois de grand débat, le chef de l'Etat va donc s'adresser aux Français pour tenter d'apporter des réponses à la crise des "gilets jaunes".
"Les annonces sont prêtes", a affirmé dimanche son entourage, assurant qu'elles contenaient "un nouvel acte et des changements en profondeur qui vont être lancés" par le chef de l'Etat après cinq mois de crise.
Fiscalité et pouvoir d'achat au programme
Les premières mesures concrètes devraient ainsi concerner la fiscalité et le pouvoir d'achat. Le Président pourrait annoncer une baisse de l'impôts sur le revenu pour les bas salaires, deux nouvelles tranches pourraient être créées pour adoucir l’entrée dans l’impôt.
Pour calmer la colère des seniors et après un premier recul sur la CSG en décembre dernier, Emmanuel Macron devrait, cette fois, annoncer la ré-indexation des petites retraites sur l'inflation mais aussi des mesures en faveur des pensions pour les mères qui élèvent seules leurs enfants.
Le deuxième axe fort devrait être celui des services publics. Et notamment le retour de fonctionnaires de guichet dans certains territoires mais aussi de médecins dans les déserts médicaux.
Quant à la réforme des institutions, le président de la République pourrait aller plus loin sur la proportionnelle. certains évoquent une dose de 25% au lieu des 15% promis pendant la campagne.
Sans compter quelques surprises laissent entendre les proches du chef de l'Etat. Dès dimanche soir, plusieurs ministres ont reçu leur feuille de route, les chantiers prioritaires, ce qu'Emmanuel Macron attend d'eux.
"Il ne faut pas se cacher derrière son petit doigt"
C’est ainsi une riposte en deux temps qui a donc été construite autour du Président qui sera en première ligne toute la semaine. Une allocution solennelle suivie d’une conférence de presse mercredi à l’Elysée: la première dans ce format pour Emmanuel Macron.
Ce choix a été fait pour permettre de compléter les premières mesures, faire de la pédagogie sur un format plus long mais aussi se confronter aux journalistes.
L’Elysée a en effet considéré que c’était au président de la République lui-même de défendre l’Acte 2 de son quinquennat, de faire le service après-vente de ses mesures et non pas à son Premier ministre ou à son gouvernement.
C’est lui qui a été interpellé dans cette crise, c’est donc à lui de répondre. "Il ne faut pas se cacher derrière son petit doigt", confiait un de ses proches à un moment où le Président joue la suite son quinquennat.