Antisémitisme: que veut dire Emmanuel Macron lorsqu'il promet de "frapper les consciences"?

Le président de la République a affirmé lors de sa visite au cimetière juif de Quatsenheim que le gouvernement fera en sorte que les auteurs d'actes antisémites soient punis.
Emmanuel Macron s’est rendu mardi au cimetière juif de Quatsenheim qui a été profané. "On prendra des actes, des lois, on punira", a déclaré le président de la République. Il veut marquer les esprits alors que les actes antisémites se multiplient.
"Nous serons intraitables vis-à-vis de ceux qui commettent de tels actes", avait déclaré Emmanuel Macron en Conseil des ministres mercredi dernier, ajoutant que l'antisémitisme était "la négation de la République".
Attendu mercredi soir au dîner du Crif, le chef de l’Etat devrait répéter sa promesse d’une justice plus rapide et plus sévère. Le dîner traditionnel du Conseil représentatif des institutions juives (Crif) a lieu après la divulgation par le gouvernement d'une hausse de 74% des actes antisémites en 2018, un chiffre rendu public dans la foulée de plusieurs actes antijuifs: croix gammées barrant le visage de Simone Veil, arbre à la mémoire du jeune Ilan Halimi scié.
Des procédures judiciaires simpifiées
Parmi les pistes pour combattre les actes antisémites: les victimes pourront prochainement porter plainte directement sur internet et les procédures judiciaires seront, quant à elles, simplifiées pour condamner les auteurs d'actes antisémites. Le gouvernement fera également voter une loi avant l’été contre la propagation de la haine sur les réseaux sociaux et la lutte contre l'antisémitisme sera plus présente dans les écoles.
Entouré d'enfants lors de son départ du cimetière alsacien, Emmanuel Macron a lui-même reconnu que ce travail prendrait du temps.
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