Après l'attentat en Norvège, l'extrême droite pointée du doigt

Après les attentats en Norvège, la polémique arrive en France et le Parti socialiste pointe du doigt l’idéologie de l’extrême droite.
C'est de la surenchère mais c'est aussi tout l'art de la récupération. Benoit Hamon, le porte parole du PS, estime que « si les jeunes sont morts c'est parce qu'ils étaient socialistes, ils ont été tués par un homme convaincu par les thèses d'extrême droite ». Auparavant, le MRAP est le premier à déclencher les hostilités. Dès ce week-end, le mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples met en cause le Front National et la Droite Populaire, la droite de la droite à l'UMP. Riposte d'un député de la Droite Populaire : Bernard Carayon qui demande à l'Etat d'arrêter de subventionner le Mrap, « issu historiquement du parti communiste », donc d’un mouvement d’extrême gauche.
Le front National a-t-il peur pour son image ?
Il est furieux d'être associé indirectement à la tuerie. Il fait tout pour dépolitiser le débat, allant jusqu'à parler de la théorie du complot. Le député européen Bruno Gollnish, évoque un nouveau Carpentras, la profanation d'un cimetière où le FN était mis en cause dans les années 90. Mais le parti de Marine Le Pen a une position ambigüe. Samedi, il tarde à réagir, puis Marine Le Pen monte au front dimanche et condamne les 2 attentats. Elle accuse le Mrap de vouloir récupérer un événement dramatique et menace de porter plainte. Entre temps, un conseiller de Marine Le Pen poste plusieurs messages sur Twitter en expliquant que le geste de Breivik est précurseur d'une guerre civile en Europe. L’homme, un cadre du parti, ne renie rien de ses propos et ajoute que les causes de l'attentat sont dues à une immigration massive en Norvège.
On voit que le débat est enflammé, mais finalement ça tient la route d’accuser l'idéologie d'extrême droite de jouer un rôle dans le passage à l'acte ?
Non, pas plus que si c'était l'extrême gauche d'ailleurs. Oui, forcement, un fou va se raccrocher à un parti extrême mais de là à en faire un crime politique, l’idée est complètement déplacée pour Thierry Mariani, le ministre des Transports et co-fondeur de la Droite populaire qui était hier lundi sur RMC : « La politique, ce n’est pas ça. Aucune idéologie ne peut justifier la mort d'un être humain ». D'après lui, ce qui s'est passé en Norvège « est plus le fait d'un malade, d'un dérangé extrêmement dangereux, qu'autre chose ».
Mais la polémique dépasse maintenant nos frontières et le Premier ministre socialiste Espagnol Zapatero demande à l’Union Européenne une réponse politique pour contrer la montée de tous les partis populistes.
Écoutez ci-dessous « Les coulisses de la politique » de ce mardi 26 juillet 2011 avec Véronique Jacquier :
Votre opinion