Aquarius: "On ne doit pas faire la politique de l'autruche, la réunionnite, c'est pour après", exhorte la députée Sonia Krimi
Les 629 migrants de l'Aquarius vont finalement pouvoir accoster en Espagne. La situation a indigné la députée LREM Sonia Krimi qui juge qu'il s'agit là d'une question humanitaire.
Quelque 629 migrants, ballottés en Méditerranée depuis dimanche après le refus de l'Italie et de Malte de les accueillir, sont partis mardi soir vers l'Espagne à bord de trois bateaux dont le navire humanitaire Aquarius.
Quelque 72 heures après le début de cette crise sans précédent en Europe, le dénouement semblait donc enfin proche pour ces migrants secourus au large de la Libye entre samedi et dimanche, mais qui sont restés ensuite bloqués jusqu'à mardi à une trentaine de milles des côtes maltaises, suite au refus de l'Italie et de Malte de les accueillir.
Ce refus a déclenché une vague d'indignation, ou d'approbation, dans toute l'Union européenne, mais aussi un échange virulent entre la France et l'Italie qui se sont mutuellement accusés de "cynisme". La présidence du Conseil italien a ainsi fait savoir mardi qu'elle refusait les "leçons hypocrites" de Paris, ou de "pays ayant préféré détourner la tête" du problème migratoire.
"On trouve des solutions qui rappellent celles de Trump"
Une situation qui indigne la députée LREM Sonia Krimi, invitée ce mercredi dans Bourdin Direct. Selon elle, l'heure n'est pas aux débats politique ou juridique mais bien au secours immédiat:
"On ne doit pas faire la politique de l'autruche. On laisse 629 personnes en errance comme ça et on nous explique que c'est le droit international, maritime. Vous laisseriez une petite fille se noyer dans un bassin sans surveillance sous prétexte qu'elle n'avait pas à se baigner là? Non! La réunionnite c'est pour après. On nous explique que l'on n'est pas prêts, etc. Tout le monde sait que l'Espagne n'est pas plus proche que l'Italie et la France pour ce bateau".
La députée en a également profité pour fustiger la loi asile et immigration: "La loi asile et immigration est une loi inefficace. Il faut être pragmatique. On trouve des solutions qui rappellent celles de Trump, au lieu de prendre le problème à la racine, on va mettre des murs. Il faut régler le problème à la racine. Il y aura toujours des migrants climatiques ou économiques qui préféreront venir chez nous".