Aquarius: pour ce géopolitologue, "le courage c'est de dire non aux bateaux clandestins"

Alexandre Del valle, essayiste franco-italien et géopolitologue, a soutenu ce mardi dans Radio Brunet, la position du gouvernement italien, qui a refusé l'accès à ses côtes au bateau Aquarius, financé par une ONG et rempli de migrants sauvés de la Méditerranée.
Pour lui, le gouvernement italien et son ministre de l'Intérieur Matteo Salvini, a adopté une position "courageuse" en interdisant l'accès à ses côtes au bateau Aquarius, affrété par l'ONG SOS Méditerranée, avec à son bord 629 migrants. Pour Alexandre Del valle, essayiste franco-italien et géopolitologue invité ce mardi de Radio Brunet, "le courage c'est de dire non aux bateaux clandestins". "L'Australie l'a prouvée, quand ils avaient des gouvernements laxistes qui laissaient venir des bateaux illégaux, il y avait de nombreux morts. Et depuis que l'Australie empêche dès le Sri Lanka, dès la Papouasie, des bateaux d'arriver, il n'y a plus de morts dans la mer".
"Le véritable humaniste consisterait à appliquer la loi, à laisser la marine italienne empêcher des bateaux illégaux de passer. S'il n'y avait pas cet appel d'air il n'y aurait plus de morts en Méditerranée. Salvini est peut-être plus humaniste que ceux qui, au nom de belles idées créent un appel d'air et provoquent des morts en Méditerranée", ose même Alexandre Del Valle.
"On ne peut même plus appliquer la loi élémentaire"
Pour l'essayiste, "le politiquement correct a diabolisé l'idée même d'appliquer la loi. Aujourd'hui c'est devenu impossible de dire un 'clandestin', il faut l'appeler un migrant. Certains disent même que les migrants sont très vertueux et n'apporterait que du bien être… On ne peut même plus appliquer la loi élémentaire qui stipule que, quand on entre dans un pays, on entre par des voix légales". Il dénonce la façon dont Matteo Salvini et ceux qui le défendent en France ont été traités, selon lui. "Vous êtes une ordure, un être inhumain si vous n'acceptez pas des clandestins illégaux, passés par des réseaux de trafiquants qui apportent des terroristes, des prostitués, des vendeurs de drogue…"
Partant du principe que certains de ces migrants finiront vendeurs de drogue ou de cigarettes de contrefaçon, il adresse un message aux ONG qui aident les migrants, et à ceux qui les financent. "Savent-ils que les vendeurs de drogue ou de fausses cigarettes à Barbès apportent de l'argent aux jihadistes du nord de l'Afrique?". "L'enfer est pavé de bonnes intentions", conclut Alexandre Del Valle.