Assouplissement ou durcissement? Ce que doit annoncer Jean Castex ce jeudi

En raison de la progression encore rapide du virus, Matignon ne devrait pas prendre de nouvelles décisions, ni d'assouplissement, ni de renforcement du confinement.
Deux semaines après le reconfinement des Français, Jean Castex promet un point jeudi sur la deuxième vague de coronavirus. Alors que le nombre de malades ne cesse d'augmenter, le Premier ministre risque de doucher les espoirs d'un assouplissement des restrictions.
Jean Castex s'exprimera ce soir, à l'occasion d'une conférence de presse, prévue à 18h. Mais pas de nouveautés majeures à venir.
Au vu des derniers éléments et de la progression encore rapide de l'épidémie dans certaines régions, le gouvernement souhaite se donner encore un peu de temps avant de prendre de nouvelles décisions dans un sens ou dans l'autre.
Pour Matignon, il est encore trop tôt pour assouplir ou durcir le confinement. Envisagé ces dernières heures, la fermeture des lycées ne devraient pas être actée ce jeudi.
Une éventuelle réouverture des commerces non-essentiels dans 15 jours
"Nous devons attendre les effets du protocole renforcé et la publication des prochaines études sanitaires", explique un proche du Premier ministre avant d'ajouter que le sujet pourrait en revanche très vite revenir sur la table. Statu quo également pour les commerces dit non-essentiels.
Le président Emmanuel Macron avait donné rendez-vous aux commerçants mi-novembre afin d'évaluer une possible réouverture des magasins, mais le ministre chargé des Relations avec le Parlement, Marc Fesneau, a fermé la porte mercredi à un changement "à ce stade", tout en disant "comprendre" la "détresse" des commerçants. Cela fait quinze jours que sont contraints à la fermeture tous les commerces ne vendant pas de produits jugés essentiels pour la poursuite de l'activité économique, nécessaires pour le transport, le télétravail ou encore l'alimentation des Français. Seule concession: la livraison et le retrait de commandes (le fameux "click&collect") restent permis pour l'ensemble des magasins, y compris ceux frappés de fermeture administrative, librairies, magasins d'habillement, de fleurs ou de jouets.
"Tenez bon, on ne vous lâchera pas": c'est le message de Jean Castex, qui devrait toutefois leur donner des perspectives. Rendez-vous leur sera donné dans 15 jours pour une éventuelle réouverture sous condition le 1er décembre.
D'ailleurs, après le "frémissement" évoqué par Olivier Véran, le ministre de la Santé, dimanche dernier, Jean Castex a préféré la "prudence", cette semaine en petit comité. Mais le premier ministre se sait sous pression: plusieurs fédérations de commerçants et le MEDEF réclament une réouverture au plus vite. Bruno Le Maire, le ministre de l'économie, va la défendre avec un nombre limité de clients dans un magasin, des prises de rendez-vous et des horaires d'ouverture élargis.
Mais, là encore, tout dépendra de l'évolution sanitaire car ce que l'on craint confie un conseiller de l'exécutif "c'est que l'épidémie soit corrélée aux conditions météo". "Si c'est le cas que se passera t-il sous de vraies températures hivernales?", s'interroge un conseiller.
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