Attaque au couteau à Paris: les cinq passants qui ont maîtrisé l'agresseur racontent la scène sur RMC
Des témoins de l'attaque au couteau qui a fait 7 blessés, dont 4 grièvement, dimanche soir à Paris, racontent comment ils ont réussi à gêner puis maîtriser le forcené grâce notamment à leurs boules de pétanque.
Ils ne se connaissent pas tous, mais sont maintenant liés à vie. Cinq courageux joueurs de pétanque ont pris le risque d'attaquer le forcené qui a blessé 7 personnes sur les bords du canal de l'Ourcq dans le nord-est de Paris. Armé d'un couteau et d'une barre de fer il s'en est violemment pris à des passants pour des raisons encore inconnues.
Les cinq joueurs de pétanque qui étaient dans les alentours racontent ce mardi matin sur RMC face à Jean-Jacques Bourdin comment ils sont parvenus à prendre leur courage à deux mains pour tenter de stopper l'assaillant.
"On l'a touché un peu partout, le dos, l'épaule, la nuque et une boule en plein crâne"
"Au début on a vu un mouvement de foule, on pensait à une bagarre générale, jusqu'à ce qu'on ne dise de faire attention, que le monsieur avait un couteau. A ce moment-là, cette personne passe à quelques mètres de nous, il nous regardait, j'avais mes boules sur moi, je fonce sur lui. Mes amis m'ont suivi. on lui a jeté des boules. On l'a touché un peu partout, le dos, l'épaule, la nuque et une en plein crâne. Mais il s'est relevé. Puis une autre sur le thorax", décrit Hamani, un des cinq compères venus sur le plateau ce mardi matin.
Diminué, l'agresseur prend la fuite mais les boulistes insistent et tentent de la maîtriser en lui prenant notamment sa barre de fer.
"Heureusement qu'on avait les boules..."
"On continuait à le suivre et du coup on ramassait tout ce qui était sur notre chemin. Icham Djellal a récupéré la barre en fer de l'agresseur qu'il avait utilisé au début, une barre d'échafaudage. Du coup il a commencé à le frapper avec. Ahmed a aussi trouvé une planche, une sorte de palette. Et à la fin, Breda trouve une autre planchette par terre, on l'enchaînait et il a profité de l'occasion... Et hop".
"On l'a fatigué en fait. Heureusement qu'on avait les boules. Il était pas très costaud, 1,75 m. environ. Il ne disait rien. Maintenant, on a du mal à dormir..."
Les cinq amis espèrent maintenant que les victimes de l'agression (4 blessés graves) vont pouvoir s'en sortir et espèrent pouvoir les rencontrer.
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