Attentat du Caire en 2009: "Si les enquêtes avaient été bien menées, il n'y aurait pas eu le 13 novembre"

TEMOIGNAGES - Cécile Vannier, 17 ans, a été tuée dans un attentat dans un quartier touristique du Caire, en Egypte, alors qu'elle participait à un voyage scolaire avec des camarades. Sept ans après, sa famille a réussi à mettre en évidence des liens possibles entre cet attentat et les attaques du 13 novembre.
Le 22 février 2009, une bombe rudimentaire explosait à proximité d'un groupe de lycéens français, près de la mosquée Al-Hussein, tuant Cécile Vannier, 17 ans, et blessant 24 personnes dont 17 Français. Un attentat jamais revendiqué. Alors pendant sept ans, la famille de Cécile Vannier a remué ciel et terre pour que l'enquête sur la mort de leur fille soit prise au sérieux. Leur persévérance, leur acharnement depuis sept ans a fini par payer: la famille de Cécile Vannier a réussi à mettre en évidence des liens possibles entre l'attentat du Caire et les attaques du 13 novembre.
Des liens avec les frères Clain
Au lendemain des attaques à Paris, la famille s'est replongée encore une fois dans le dossier et s'attarde sur plusieurs noms, notamment celui d'un Belge, Farouk Ben Abbes. Lhomme est interpellé après l'attentat du Caire mais il est également suspecté d'avoir projeté un attentat contre le Bataclan en 2010. Aux côtés de cet homme, deux Français: les frères Clain qui revendiquent sept ans plus tard, depuis la Syrie, les attentats de Paris.
Dès lors, pour Catherine Vannier, la maman de Cécile, le 13 novembre aurait pu être évité. "Toutes ces personnes-là se connaissaient, étaient en lien. Si elles avaient été arrêtées, si les enquêtes avaient été bien menées, il n'y aurait pas eu ces 130 morts, assure-t-elle. Et peut-être qu'on aurait la justice et la vérité pour notre dossier".
Demande de Légion d'honneur à titre posthume
Il y a quelques jours, ajoutée au dossier sur le 13 novembre, l'enquête sur l'attentat du Caire et la mort de Cécile a donc été relancée. De quoi réjouir Mélanie, la meilleure amie de Cécile, qui était à côté d'elle lorsqu'elle a été tuée sur une place de la capitale égyptienne. "J'attends qu'on me dise concrètement: 'Oui, on a fait une erreur', "Oui on a mis votre dossier de côté mais maintenant on va faire quelque chose', explique-t-elle. Je ne veux plus qu'on nous brosse dans le sens du poil alors qu'il ne se passera rien".
Mélanie a été gravement blessée également lors de l'attentat du Caire. Marquée à vie, elle s'est fait tatouer sur le poignet gauche un C en hommage à son amie Cécile. A noter que la famille Vannier a aussi demandé que leur fille obtienne la Légion d'honneur à titre posthume comme d'autres victimes d'attentat...
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