Attentats: "Nous avons plus de questions que de réponses", déplore le père d'une victime

Les premières auditions devant la commission d'enquête parlementaire sur les attentats de 2015 débutent ce lundi, avec les victimes et associations de victimes. Parmi elles, Georges Salines, dont la fille Lola est morte au Bataclan, et qui était ce lundi sur RMC.
La commission d'enquête parlementaire sur les "moyens mis en œuvre par l'Etat pour lutter contre le terrorisme depuis le 7 janvier 2015" débute aujourd’hui ses premières auditions, qui débutent à 15h ce lundi avec les victimes et associations de victimes des attentats de 2015. "Nous avons plus de questions que de réponses pour cette commission d'enquête", se désole ce lundi sur RMC Georges Salines, le président de l’association "13 novembre: fraternité et vérité", qu'il a fondée après la mort de sa fille Lola, tuée lors de l’attaque du Bataclan.
"L'Etat a un devoir de protection", poursuit-il. "Qu'aurait-on pu faire pour éviter qu'ils se produisent? Faut-il prendre d'autres mesures pour mieux protéger les salles de spectacle?" Autre question qu'il compte soumettre à la commission: "la protection des personnes, une fois que les choses se sont produites". "Là aussi, le dispositif a des failles assez importantes", insiste-t-il.
Appel pour rencontrer Hollande
"Les victimes et leurs associations n'en savent pas plus que les médias", déplore Georges Salines. "C'est pour cela que j'ai lancé la semaine dernière un appel au président François Hollande". Objectif: que le président de la République leur dise "les yeux dans les yeux ce qu'il sait, quelle est son interprétation, pourquoi les attentats se sont produits, quelle est la menace aujourd'hui, et qu'est-ce que l'état compte faire".
En tant que représentant de familles de victimes des attentats du 13 novembre, Georges Salines estime qu'il doit "être informé directement":
"Cela peut paraître un peu présomptueux de demander du temps à un président de la République, mais le 13 novembre s'est produit quelque-chose d'exceptionnel et qui était une attaque contre la France", développe-t-il. "C'était une attaque contre la France, mais ce sont nous et nos enfants qui ont payé. La communauté nationale et les pouvoirs publics nous doivent quelque-chose, et le minimum, serait qu'on nous parle directement, sans intermédiaire".
Pour l'heure, ses appels sont restés lettre morte: George Salines n'a reçu "aucune" réponse de l'Elysée. "Sur cette question fondamentale des moyens de lutte contre le terrorisme et de prévention de nouveaux attentats, nous n'avons pas de réponse et nous attendons une réponse au plus haut niveau, au niveau du président de la République", conclut-il.
Votre opinion