Au Brésil, des frères jumeaux condamnés à payer une pension alimentaire au même enfant
Aucun des deux frères jumeaux n'a voulu reconnaître l’enfant issue d'une brève relation. Ils paieront alors tous les deux la pension alimentaire.
Dès l'adolescence, deux frères jumeaux brésiliens, aujourd'hui âgés de 31 ans, avaient pris l'habitude d'utiliser leur apparence physique identique pour dissimuler leur infidélités. Sauf que ce "jeu" leur a cette fois-ci joué des tours.
Ils ont finalement été condamnés par le tribunal de Goias, à l'est du Brésil, à verser une pension alimentaire pour... le même enfant. Ni l'un ni l'autre n'a voulu le reconnaître.
Un frère de mauvaise foi
L'enfant est né d'une brève relation entre la mère et de l'un des deux jumeaux. Cette dernière n'a pas pu élucider le mystère de la paternité de sa fille, chacun d'entre eux rejetant sur l'autre la responsabilité. "L'un des deux frères, de mauvaise foi, tente d'occulter sa paternité", a conclu le juge.
L'un des jumeaux s'est décidé à faire un test ADN qui s'est avéré concluant. Il n'a cependant pas voulu reconnaître l'enfant, affirmant que son frère était le père, l'ADN de l'autre était également compatible: les jumeaux monozygotes (provenant d'un seul oeuf fécondé) ont en fait la même identité génétique.
La pension alimentaire partagée entre les deux
"Le juge Filipe Luiz Peruca a déterminé que les deux jumeaux soient inclus dans l'acte de naissance et qu'ils paient chacun une pension alimentaire équivalente à 30% du salaire minimum", peut-on lire dans un communiqué publié sur le site du tribunal.
Le salaire minimum s'élevant à 998 réais (230 euros), chaque jumeau devra s'acquitter d'une pension mensuelle de 299,4 réais (environ 69 euros).