Aubry s'inspire du "volontarisme" et du "courage" de Mitterrand
JARNAC, Charente (Reuters) - Martine Aubry a dit samedi vouloir s'inspirer de François Mitterrand, seul président de gauche de la Ve République,...
JARNAC, Charente (Reuters) - Martine Aubry a dit samedi vouloir s'inspirer de François Mitterrand, seul président de gauche de la Ve République, dont elle a souligné le "volontarisme", le "courage" et la capacité à "réconcilier les Français".
Quinze ans jour pour jour après la mort de l'ancien chef d'Etat, le premier secrétaire du Parti socialiste s'exprimait à Jarnac, en Charente, où François Mitterrand est enterré et où se sont rendus en masse les dirigeants socialistes pour une journée de commémoration hautement médiatique à seize mois de la prochaine présidentielle.
"Quand on est ici pour rendre hommage à un homme, on retient ce qui nous inspire et moi ce qui m'inspire, c'est le volontarisme, le courage, l'amour de la France et la dignité dans laquelle il a toujours porté ses fonctions", a expliqué Martine Aubry à la sortie du cimetière des Grand'Maisons.
A la question, "êtes-vous l'héritière de François Mitterrand", elle a répondu: "je me sens une héritière de tous les socialistes et des valeurs qu'ils portaient".
Trente ans après son entrée à l'Elysée, le 10 mai 1981, "il ne s'agit pas de dupliquer, il s'agit de s'inspirer d'un homme qui croyait que les hommes et les femmes forgent leur destin, qu'ils peuvent porter une société en ayant le soutien du peuple", a-t-elle ajouté, entourée d'une forte délégation de la direction du PS.
"François Mitterrand a été d'abord un président qui aimait la France (...) et dont l'essentiel de l'action a été de réconcilier les Français (...) réconcilier l'économique et le social, réconcilier la France qu'il aimait et l'Europe qu'il voulait et réconcilier la République et l'histoire de la France", a poursuivi Martine Aubry.
Avant la primaire présidentielle socialiste, à l'automne prochain, puis la présidentielle de 2012, elle a été pressée de questions sur les enseignements qu'elle tirait personnellement de la victoire de François Mitterrand en 1981.
"La politique, ce n'est pas de parler de soi, de parler de la façon dont on arrive au pouvoir", a répliqué Martine Aubry, qui entretient le mystère sur ses intentions présidentielles, contrairement à Ségolène Royal qui s'est déjà lancée dans la course à l'investiture.
Pour le premier secrétaire du PS, la politique, "c'est d'abord de dire ce qu'on veut faire pour la France, de parler aux Français, de savoir ce qu'est la France et ce qu'elle a envie d'être".
Laure Bretton, édité par Patrick Vignal
Votre opinion