Bal du 14-Juillet: "Avant, les pompiers volontaires s’engageaient pour 20 ans"

TEMOIGNAGES – Les casernes sont en pleins préparatifs du bal de ce lundi soir. Alors que la France a perdu 46.000 sapeurs-pompiers volontairesen dix ans, RMC a choisi de tendre son micro aux nouvelles recrues d’une caserne située à Tassin-la-Demi-Lune, dans le Rhône, près de Lyon.
En ce lundi, veille de 14 juillet, le traditionnel bal des sapeurs-pompiers s’organise. L'occasion pour les soldats du feu de parler de leur métier avant de faire la fête et peut-être de faire naître des vocations.
Car la France manque de sapeurs-pompiers volontaires: manque de temps, contraintes trop lourdes, désaffection du métier. La France a perdu en dix ans 46.000 sapeurs-pompiers volontaires.
Mais cette année, pour la première fois depuis 2004, leur nombre est reparti à la hausse, avec plus de 193 000 personnes volontaires dans les casernes. C'est encore insuffisant pour assurer les secours, alors François Hollande a lancé en fin d'année dernière un programme de recrutement afin de dépasser la barre des 200 000 volontaires d'ici 2017.
Maxime, pompier depuis l'âge de 13 ans
RMC a rencontré des nouvelles recrues, à la caserne de Tassin-la-Demi-Lune près de Lyon. Maxime Maury s'affaire autour du barbecue pour le bal de ce lundi soir. Tout juste majeur, cet étudiant a enfilé l'uniforme du pompier volontaire très tôt.
"A l’âge de 13 ans", s’exclame-t-il fièrement. "Après, en parallèle avec mes études, j’ai fait ma formation. A 16 ans, c’est là que je suis passé pompier volontaire".
Filière des jeunes sapeurs-pompiers
Sur les 80 secouristes volontaires de la caserne, 26 sont issus de la filière des jeunes sapeurs-pompiers. Une vraie pépinière selon leur recruteur, le capitaine Pierre Berrodier.
"Ils découvrent la cohésion de l’équipe, et ça leur plaît", insiste-t-il, au micro de RMC. "Ils accrochent et après, ils n’attendent qu’une chose au contraire, quand ils ont le brevet, c’est de rentrer pompier".
"Le turn-over est de l'ordre de 4 à 5 ans"
Mais conjuguer la vie de pompier avec sa vie professionnelle et personnelle n'est pas toujours évident, et le turn-over est important selon le Commandant Jean-Yves Arbez, le chef de la caserne.
"Pour ma caserne, il est de l’ordre de quatre à cinq ans, pas plus", précise-t-il. "Alors qu’avant, il n’était pas rare de voir des sapeurs-pompiers volontaires effectuer vingt ans d’engagement dans une caserne".
En attendant la nouvelle vague de recrutements, les pompiers professionnels et volontaires vont danser ce soir sur le thème de la marine.