Ce Barça est toujours trop fort…
Dans le match le plus attendu de cette fin d’année, le Barça a encore une fois donné la leçon à son rival madrilène. En L1, l’intermittent PSG a gagné tandis que l’OM, émoussé, a concédé le nul…
Le Real était favori. Il paraît. Fatigué de voir le Barça toujours trop fort, l’opinion dominante avait décidé que cette fois le Real allait s’imposer. On ne savait pas vraiment pourquoi, si ce n’est que le Barça était, paraît-il, en fin de cycle. Et puis le Real avait forcément progressé. A mon sens, on ne savait rien. Tout simplement parce qu’aucune de ces deux équipes n’avaient de véritables références cette saison. Il fallait donc voir, et on a vu. Inventif, Mourinho nous offre donc Coentrao arrière droit. Comprenne qui pourra. On a aussi, Diarra au milieu, aussi peu créatif dans le jeu que Mourinho tactiquement. Pourtant, ça débute idéalement pour les tenants du Real favori. Quelques secondes de jeu, une énorme boulette de Valdès et un but de Benzema. Ce cadeau est-il du au pressing intense du Real ? L’idée peut tenir la route. Un pressing qui se poursuit et auquel le Barça répond par un sang froid incroyable. La volonté absolue, radicale de sortir proprement conduit à une prise de risque extrême. C’est aussi un message : « Vous pouvez venir presser autant que vous voulez, on jouera notre jeu ». Le début de match du Barça semble même poussif, perturbé par ce Real. Cristiano manque une belle occasion, symbole pour lui d’un match raté. Peu à peu, ce pressing devient désordonné et le Barça reprend le fil. Tactiquement, encore une fois, Guadiola donne une leçon à Mourinho. Cette défense à quatre, puis à trois (Puyol est très souvent arrière droit), bref toujours en mouvement gêne les attaquants du Real. Ça coulisse de manière parfaite. Busquets avance, recule et gère tout. Au milieu, Messi descend souvent aider ses coéquipiers, laissant Sanchez seul devant. Le contrôle du jeu, du rythme du match est alors en route. Le schéma ? Mais quel schéma ? C’est un mouvement, ce n’est pas une tactique. 4312, 433, 343 et même 361, Guardiola fait exploser les vieilles idées. Seul Benzema, de très loin, le meilleur Madrilène fait bonne figure. Doucement, le Real est éparpillé. Le succès du Barça se dessine tranquillement. Il y a un tel relâchement, une telle gestion de l’environnement au Barça que ça doit être troublant pour un adversaire venu pourtant avec la certitude d’enfin y arriver. Le pire pour le Real, c’est que ce Barça est moins précis dans les derniers gestes, sinon on aurait eu droit à une nouvelle raclée. Le Barça, moins fort que la saison dernière ? Le Real plus fort ? Difficile à dire, mais ce qui est sûr, c’est que l’écart entre les deux est encore trop grand. En ligue 1, Paris a rejoint Montpellier en tête. Le leader héraultais devra tirer les conclusions d’un match manqué. Récemment, je disais que cette équipe était clairement moins bien, jouissant surtout d’une réussite insolente. Je ne dirai pas que la fête est terminée, mais assurément, les joueurs vont y penser. Sans pression jusque là, ils devront répondre vite pour ne pas douter. A Sochaux, le PSG a de nouveau été intermittent. Très bien en première période, puis effacé en seconde, livrant alors un match terne. Un but, peu mis en danger, Paris a fait le minimum. Le minimum, c’est aussi ce qu’à fait Bordeaux à Marseille. Mais là, je parle de jeu, d’ambition. Oui je sais, prendre un point au Vélodrome, pour une petite équipe, c’est génial. Jouer contre un mur, l’OM devait se douter que ça ne serait pas simple. Et cette équipe n’est pas à l’aise quand elle doit faire le jeu, ce n’est pas nouveau. Pourtant dans son approche du match, les intentions étaient bonnes. Marseille a bien essayé d’emballer la rencontre. Mais faute d’avoir marqué vite, l’OM a alors donné l’impression que la soirée serait compliquée. Valbuena reste un joker et pas un meneur titulaire. Et pour le reste, Marseille semble avoir manqué de fraîcheur. Au final, derrière ce nul, il y a surtout un écart de points qui reste important par rapport au haut du classement…
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