UE: "Si nous ne sommes pas ensemble, nous sommes foutus", dit Barnier

Élections européennes, UMP... Michel Barnier, commissaire européen, était l'invité de BFMTV et RMC vendredi.
"Le discours de Valls va dans la bonne direction"
Michel Barnier l'affirme, "s'il y a des bonnes mesures dans le plan d'économies de Manuel Valls, je pourrais le voter si j'étais député". "Cela m'est déjà arrivé de voter des propositions de François Mitterrand ou de Lionel Jospin, lorsque j'étais député et sénateur", rappelle-t-il. "Si on réduit les déficits en libérant la volonté des entreprises d'investir, si on va dans le bon sens, il faut le soutenir !""Si le gouvernement a le courage de faire de vraies réformes - et le discours de Manuel Valls va dans la bonne direction - il faut qu'on ait le courage de le soutenir !", estime Michel Barnier. "Mais il faut que ce soient de vraies réformes, et qu'on y ajoute des réformes structurelles."
Pour lui, "le gouvernement doit tendre la main à l'opposition, il doit rencontrer les sénateurs de l'UDI et du MoDem parce que l'opposition a des choses à dire! Un dialogue politique national, ça se construit."
"Le FN a une position contraire à l'intérêt national"
Pour Michel Barnier, la montée des partis populistes en Europe, et notamment le Front National, est un danger pour l'avenir des pays européens. "Si on n’est pas ensemble on est foutu, on perd notre liberté envers les marchés financiers, envers les chinois, estime Michel Barnier. Je pense que le FN a une position contraire à l’intérêt national. L’intérêt national aujourd’hui c’est d’être ensemble". Mais le commissaire européen reconnait que "l’on peut faire moins de choses ensemble, moins de règlementations"."Les propos de Wauquiez ne sont pas sérieux"
Commentant les propos de Laurent Wauquiez, qui prône le retour à une Europe à six, Michel Barnier estime que "ce n'est pas sérieux. Les Français doivent se garder de l'arrogance. L'Europe des six, ça ne veut rien dire! Certains arguments sont populistes, mais ça ne sert à rien de courrir derrière les populistes, parce qu'ils courrent toujours plus vite que vous. Ce qu'il faut, c'est marcher au milieu de la route. Ce qui est important, c'est la ligne du parti. La France doit être forte dans l'Europe."L'UMP est-elle malade de ses divisions? Michel Barnier n'a pas l'air de le penser. "Dans ce parti, il y a toujours eu une grande diversité. On a besoin de débattre pour combattre la démagogie ou le populisme".
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