Barrage de Sivens : "Rémi n'était pas un radical"

Sur RMC, certains proches de Rémi Fraisse, 21 ans, mort à Sivens (Tarn) dans la nuit de samedi à dimanche témoignent.
La mort de Rémi Fraisse a suscité une vague d'émotion aux quatre coins de la France. Ainsi plus d'une dizaine de manifestations et rassemblements dénonçant les "violences policières" ont eu lieu lundi dans dans l'Hexagone après le décès dimanche de ce jeune manifestant de 21 ans, sur le site du barrage contesté de Sivens (Tarn) lors d'affrontements avec les forces de l'ordre. Lundi soir, le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a "invité chacun" à la "retenue et la responsabilité", précisant que le gouvernement est attaché à ce que "toute la lumière soit faite", dans cette affaire. Mais qui était véritablement Rémi Fraisse ? Faisait-il parti de ce groupe violent, qui s'en ait pris aux gendarmes dans la nuit de samedi à dimanche ?
RMC s'est rendu sur place et tous ces proches sont unanimes : non, il n'était pas un garçon violent. C'est ce qu'explique notamment Lisa pour qui "Rémi n'était pas du tout un radical, un anarchiste. Il n'était pas violent. C'était juste un étudiant outré de ce qu'il se passe et des projets qui nous sont posés". "Il était toujours souriant, aimable, poli et avait des convictions. Il était très attaché à la nature et c'est pour cela qu'il était venu" affirme-t-elle.
"Rémi n'aurait fait de mal à personne"
Régis Mathon, responsable d'un groupe botanique dans l'association écologiste où travaillait bénévolement Rémi Fraisse, ne dit pas autre chose. Pour lui, comme il l'explique dans Bourdin Direct, c'est une certitude, le jeune homme ne faisait pas parti des manifestants violents : "Il était posé, discret en réunion, volontaire pour aller sur le terrain. Il avait un engagement naturaliste mais pas un engagement d'absolue opposition". Il ajoute que "Rémi était soucieux de son cursus scolaire et sans a priori idéologique". "C'est triste".
Toujours sur RMC, Pascal Barbier, un proche de la famille Fraisse, dresse le même genre de portrait du jeune homme. "Rémi c'était tout le contraire d'un garçon violent, il n'aurait fait de mal à la personne". Il explique aussi sa présence à Sivens : "Il était là lors de l'affrontement face à la police, c'est une certitude. Mais pas par conviction, pas par engagement. Il était au mauvais endroit, au mauvais moment. Il ne faisait pas partie des occupants". Et d'ajouter : "Quand j'ai appris que c'était Rémi qui était décédé, j'étais effondré".
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