"Beaucoup de personnes pacifistes ont été blessées": Jérémy dénonce l'attitude des forces de l'ordre lors de la manifestation parisienne samedi

Pour cet ancien "gilet jaune", la manifestation de samedi a été contrôlé à l'excès par les forces de l'ordre qui n'ont pas hésité à charger la foule pour éviter qu'il y ait de la casse.
Plusieurs associations et syndicats ont dénoncé dimanche des "arrestations arbitraires" lors de la manifestation la veille contre la très controversée proposition de loi Sécurité globale à Paris, où près de 150 manifestants ont été interpellés.
"Interpellations en masse, charges infondées faisant éclater le cortège, retenues sans motif légitime au-delà du délai légal, gardes à vue notifiées à la chaîne sur la base d'infractions pénales dévoyées...": pour ces associations dont Attac, le Syndicat national des journalistes ou la Ligue des droits de l'Homme, la liste des "dérives inadmissibles" est longue.
“Comment ça s’est passé ? Ca dépend de quel côté de la matraque, on se place. Effectivement du côté de Monsieur Darmanin, ça s’est bien passé puisqu’il n’y a pas eu de casse. Le cortège était tellement serré par les policiers que dès qu’il y avait un regroupement de trois capuches noires, il y avait des brigades d’intervention sur le côté qui chargeaient indistinctement dans la foule. En écartant à coup de boucliers et de matraques ce qui était sur le passage pour intercepter des gens en noir”, explique-t-il au micro des Grandes Gueules.
124 personnes placées en garde à vue
Des charges aveugles qui ont fait des dégâts selon ce manifestant.
“Pas de vitrine cassée, mais beaucoup de blessés parmi les manifestants, des gens pacifiques qui n’avaient rien demandé”, indique ce “gilet jaune” qui affirme manifester presque tous les samedis depuis deux ans.
À Paris, parmi les 10.000 manifestants selon les organisateurs, moitié moins selon la police, 124 ont été placés en garde à vue, selon un nouveau bilan du parquet de Paris.
Votre opinion