Bernard Debré : "Entre Sarkozystes il y a des écoutes téléphoniques"
Dans le dossier Karachi, les enquêteurs de la Division nationale d'investigations financières et fiscales (DNIFF) disposeraient d'éléments compromettants pour l'ancien ministre de l'intérieur, Brice Hortefeux. Ils s'appuient sur des interceptions téléphoniques, ordonnées par le juge Renaud Van Ruymbeke, qui révèleraient que le 14 septembre 2011 Brice Hortefeux a appelé un proche du chef de l'Etat, Thierry Gaubert, pour l'avertir que la justice s'intéressait à lui. Il est question dans cette affaire du financement occulte de la campagne présidentielle d'Edouard Balladur en 1995 par des rétrocommissions liées à des ventes d'armes.
Dans les Grandes Gueules sur RMC, Bernard Debré, qui fut ministre de la coopération dans le gouvernement Balladur, a commenté le jeu des écoutes téléphoniques en arguant que seul le juge Van Ruymbeke peut en avoir fait la demande et que seuls messieurs Guéant ou Sarkozy les ont validées. Et d'en tirer cette conclusion : "Il n'y a pas d'obstruction dans ces écoutes car le juge a fait une demande, elles sont donc autorisées. Maintenant l'autorisation vient du haut-lieu du gouvernement à savoir Claude Guéant ou Nicolas Sarkozy. Il faut dire qu'on s'écoute entre sarkozystes."
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