Bon week-end pour Montpellier…
Montpellier est le seul vainqueur du week-end dans le haut du classement. Le PSG a été freiné à Nice. Pour Lyon et Lille, cette journée a viré au cauchemar…
Ne pas gagner à Nice, ça ressemble à une contre-performance pour le PSG. La première depuis qu’Ancelotti est là. Et même si Paris aurait pu gagner en étant plus réaliste en fin de match, ça n’aurait rien changé à l’impression d’ensemble. Jamais le PSG n’a pu imposer son jeu. Jamais il n’a vraiment maîtrisé le match. Nice a d’abord imposé une vraie lutte, un vrai pressing avant de reculer, soucieux de prendre un point. Le plan de jeu a fonctionné. Au bout de ce triste 0/0, restent quelques questions. Gameiro va-t-il continuer longtemps à chouiner et à traverser les matches comme s’il jouait seul ? Avec le retour de Pastore, il devrait filer sur le banc et ne pourra s’en prendre qu’à lui. Ensuite, je note que comme prévu Motta est très bon, mais en plaçant Bodmer sur un côté, le PSG n’a-t-il pas perdu le joueur de classe qu’Ancelotti louait il y a quelques semaines ? Bref, cette équipe toujours leader, tranquillement positionnée sur le podium est désormais attendue au révélateur montpelliérain.
Ce dimanche a surtout été marqué par l’incroyable revers subi par le LOSC. Un match fou et un scenario délirant. A 1/4 on s’apprêtait à évoquer un véritable déclin du LOSC. A 4/4, et même en perdant deux points à domicile, on aurait parlé d’un sursaut mental encourageant pour la suite. Mais pour que l’histoire de ce match soit vraiment folle, Obraniak a fait voler toutes les impressions en éclats. Avait-il déjà été aussi bon sur un match ? Avait-il déjà été aussi important qu’il ne l’est devenu à Bordeaux ? Il semble, en tout cas, avoir trouvé un club à sa taille. Avec cette défaite, son ancien club va, en revanche, peut-être perdre en dimension, en épaisseur. La réaction d’orgueil est certes notable, mais avant ? Où est passé le mouvement collectif qui faisait la force de cette équipe ? Lille joue par intermittence et affiche une fébrilité défensive qui inquiète depuis longtemps.
La journée « saucisson » avait débuté samedi après-midi. Du froid, des stades quasi vides, des matches de qualité moyenne mais des enseignements. Le premier de ceux-ci, c’est que Montpellier, sauf incroyable coup de théâtre, ne lâchera plus. Oui je sais, on a déjà dit ça mille fois. A chaque fois ? Oui peut-être. Comme si on avait chaque semaine besoin d’un rappel. Après une première période bien terne, les Héraultais ont claqué trois buts à une équipe, parmi les plus en forme du moment. Certes pas un monstre, non, mais une équipe que je ne voyais pas se faire asphyxier de cette façon. Montpellier joue mal, parfois, joue bien, souvent, alterne et dicte son rythme. On est bon quand on veut, quand il faut. La tranquillité et la maturité qui se dégagent de cette formation, c’est le nouvel élément impressionnant. La classe de Giroud, le talent des autres, ok on savait. Il y a maintenant la conviction dans ce collectif que la belle entreprise ira à son terme.
Pour l’OL en revanche, ça sent l’accident industriel. Perdre à Gerland devant Caen pourrait coûter cher dans la course toujours plus serrée au podium. Et si on doit considérer (et c’est le cas aujourd’hui) qu’il ne reste qu’une place à prendre et donc une bagarre contre Lille et l’OM à livrer, ce genre de dérapage est inadmissible. Fatigue, manque de jus, calendrier qui se charge. Les excuses sont recevables, mais elles ne réparent rien. Avec des leaders en berne (Lisandro, Bastos) cet OL manque de qualité premium. Le carré Umtiti, Koné, Grenier, Gonalons n’a pas su ressortir les ballons. L’organisation du jeu a même été quasi inexistante. En jouant bas et en étant vif sur le porteur, Caen n’a rien inventé mais a livré le match parfait. L’avenir dira si cette J23 aura été le premier tournant de cette deuxième partie de saison dans le haut du tableau. Elle aura aussi permis à Rennes de revenir à hauteur du trio Lille, Lyon, Marseille. L’OM qui, sans jouer, a certainement passé un bon week-end…
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