Boucherie et poissonnerie vandalisées à Lille: soupçonnés, les militants vegans se sont-ils trompés de cible?

Après une boucherie mardi, c'est au tour d'une poissonnerie d'être vandalisée cette semaine à Lille, probablement par des militants vegan. RMC a recueilli le témoignage de la gérante de cette poissonnerie qui ne comprend pas cet acte gratuit.
La police Lilloise à la recherche d'un gang… de militants Vegan. Après une boucherie mardi, des individus ont vandalisé un deuxième commerce de bouche lillois. Cette fois c'est une poissonnerie qui a été vandalisée dans la nuit de jeudi à vendredi. Des projectiles ont été lancés sur la vitrine de la poissonnerie "Au Petit Mousse", et un tag en lettres jaunes écrit sur le volet roulant: "Stop au spécisme". Le spécisme, c'est l'idéologie qui établit une hiérarchie dans les espèces et notamment la supériorité de l'être humain sur les animaux. Ceux qui défendent la cause vegan, ne se nourrissent que d'aliment issus de végétaux et bannissent la viande, les oeufs et le poisson.
"Ils se trompent de cible"
La gérante de la poissonnerie, Albane Haquette est scandalisée. "Ça me dépasse complétement. Il y avait déjà la boucherie mardi, je me suis dit que c'était mon tour… Il y a une incompréhension totale, parce que casser comme ça gratuitement je ne comprends vraiment pas", se désole-t-elle sur RMC.
Son incompréhension est d'autant plus forte qu'elle assure respecter au mieux l'environnement. Pour elle, les vandales vegan se sont trompés de cible. "Nous sommes une poissonnerie traditionnelle. On travaille du poisson de petit bateau, du poisson de ligne, on respecte les saisons, on fait travailler nos pêcheurs français… Je ne suis pas sûr du tout qu'ils aient bien ciblé"
Plainte déposée
Une plainte a été déposée pour tentative d'effraction sur cette poissonnerie située près des halles de Wazemmes. Le préfet du Nord, Michel Lalande, a assuré dans un communiqué "suivre cette affaire avec la plus grande attention". "On doit se dépêcher de les arrêter pour que cela cesse", a déclaré sur place la maire de Lille Martine Aubry qui veut se porter partie civile. Le président de la région Xavier Bertrand est aussi venu apporter son soutien aux patrons du "Petit Mousse".