"C'est une forme de suicide social!": ce tatoueur déconseille certains types de tatouages

Se tatouer sur des partis visibles comme le cou, les mains ou même le visage est de plus en plus demandé dans les salons. Pourtant, ce n'est pas sans conséquence selon des professionnels du métier.
Le neuvième mondial du tatouage s’ouvre ce vendredi à Paris. Jusqu’à dimanche, les visiteurs pourront rencontrer les quelque 400 tatoueurs présents dans la Grande halle de la Villette.
Cette année, une tendance semble émerger: le tatouage sur le visage. Autrefois plutôt rare, la mode prend de l'ampleur, boostée par des rappeurs médiatiques tels que 21 Savage, Post Malone... Jean-Luc est tatoué des pieds à la tête. Et surtout sur le visage. Les joues, le front, le crâne, sont recouverts de tatouages, seules ses oreilles sont épargnées. Pas toujours facile à vivre pour cet artiste de 52 ans. "J'ai des têtes de mort sur les mains, des mots sur les doigts, des étoiles partout", explique-t-il. Mais ses tatouages lui ont valu plusieurs étiquettes.
"Un dealer, un violeur d’enfants, un psychopathe, les gens ont beaucoup d'imagination dans la connerie", confie-t-il.
Alors quand des jeunes lui demandent conseil pour un tatouage sur le visage, il tente de les dissuader. "S’ils veulent être insérables dans la vie professionnelle, j’essaye de leur dire qu’il vaut mieux que ça reste sous leur tee-shirt ou sous leur pantalon, mais pas à un endroit où ça les stigmatise, on ne sait jamais", explique-t-il.
Des tatoueurs refusent des demandes
Certains poussent quand même la porte d'un salon de tatouage, comme celui de Loic, à Paris. Il lui arrive souvent de refuser des demandes.
"Se tatouer sur une partie visible même sur le cou, même les mains, il y a une forme de suicide social. Parce que c’est un délit de sale gueule qu’il faut assumer le reste de sa vie. On n’y pense pas forcément, c’est fun, c’est chouette. Mis à terme il y a quand même une connotation et il faut le porter et le supporter le reste de sa vie", affirme-t-il.
Pour ceux qui regrettent, reste le laser. Une solution cependant coûteuse, longue et douloureuse.
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