"C’est vital pour moi": les salles de sport rouvrent pour leurs abonnés munis d’un certificat médical

Les salles de sport sont fermées depuis près de trois mois. Mais certaines restent ouvertes sur ordonnance.
Les salles de sport rouvrent… pour certains clients seulement. Seuls ceux détenant un certificat médical peuvent profiter des équipements sportifs.
De quoi redonner un peu de baume au cœur aux patrons de salles de sport, même si la fréquentation reste marginale comparée au 17 millions de français qui fréquentent habituellement les 6.500 salles de l'hexagone.
C’est le cas d’un directeur d’établissement sportif dans les Bouches-du-Rhône. Fermé depuis des mois, il a décidé de rouvrir son établissement depuis lundi. Une musique à fond, des machines qui tourne à nouveau, et c’est tout un manège qui reprend vie: "Les gens ont vraiment la banane, ils sont heureux de revenir".
"C’est vraiment un acte désespéré"
Laurent, le gérant, ouvre, pour renflouer un peu les caisses et dissiper les craintes d’une banqueroute: "C’est vraiment un acte désespéré. Ça fait quasiment 7 mois qu’on est fermés. Les aides c’est 10.000 euros mais je ne paye pas mon loyer avec 10.000 euros, j’ai 12.000 euros de loyer".
Pour rentrer dans son établissement de 1800 mètres carrés, seul un certificat médical suffit, mais il l’avoue il n’est pas très regardant: "J’ouvre à tout le monde qui a un certificat médical mais après je ne suis pas médecin. Je ne regarde pas les pathologies des personnes, je ne suis pas là pour ça. Mais si j’ai un contrôle, au moins je suis couvert".
Et ses adhérents, avertis de cette réouverture par mail, sont ravis. Patricia, diabétique ne sait pas fait prier: "J’ai fait faire un certificat par mon médecin qui n’a posé aucun problème. Si je suis là aujourd’hui c’est parce que c’est vital pour moi. Je retrouve ma deuxième maison".
"Le gouvernement devrait penser à la santé mentale de ses concitoyens"
Les différentes fermetures de la salle ont engourdi les corps et usé les esprits des adhérents. C’est le cas de Mathieu, venu se défouler après avoir obtenu très facilement son certificat médical: "Je suis en télétravail depuis mars et quand on habite dans un appartement, les 30 m2 deviennent vite trop petits. Le gouvernement devrait penser à la santé mentale de ses concitoyens".
Avec des salles aérées, des machines nettoyées et des cabines individuelles pour se changer, le gérant l’assure: la sécurité est garantie, ouvrir c’est avant tout préserver sa clientèle.
Pour l‘heure, sur ses 1000 adhérents, seules une trentaine ont remis les pieds dans l’établissement.
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