"C’était un vrai bonheur": des paroissiens ravis d'avoir pu assister à leur première messe depuis deux mois à La Garenne-Colombes

Dans cette commune des Hauts-de-Seine, une messe a déjà pu se tenir samedi matin en l'église Saint-Urbain. C'est la première depuis le 14 mars dernier.
Depuis samedi, les cérémonies religieuses dans les églises, les temples, les mosquées et les synagogues sont à nouveau autorisées. Un décret publié samedi matin au journal officiel et qui est immédiatement entré en vigueur autorise cette reprise des cultes dans le strict respect des règles sanitaires. Le port du masque est obligatoire, un filtrage à l'entrée est imposé aux fidèles tout comme la désinfection de leurs mains.
Et pour Jacinthe, c’était beaucoup d’émotion après avoir assisté à sa première messe à l’église de La Garenne-Colombes depuis plus de deux mois. “C’était un vrai bonheur et jusqu’au bout, j’ai les larmes qui ont coulé, je n’arrête pas d’ailleurs, c’est très émouvant”, confie la paroissienne.
Port du masque obligatoire tout au long de la cérémonie, du gel hydroalcoolique à l’entrée puis au moment de la communion. Des mesures contraignantes qui ont rassuré Béatrice.
“On a vraiment hyper bien respecté les distances. En fait, je pense que j’ai pris beaucoup plus de risques à faire mes courses pendant le confinement qu’à venir à la messe aujourd’hui”, indique-t-elle.
Pas de cérémonie de l'Aïd dans les mosquées
Tout sourire à la sortie de l’église, l’abbé François Dedieu, curé de la paroisse n’a, lui non plus, pas échappé à ces règles strictes. “Pour donner la communion, au moment où nous sommes proches des gens, les prêtres sont invités à avoir leur masque”, détaille-t-il.
En temps normal, il accueille jusqu’à 600 fidèles dans son église. Aujourd’hui, le nombre de places est limité à 162. Il a donc fallu augmenter le nombre de messes.
“Nous avons 11 messes le week-end au lieu de six de façon à ce que tout le monde puisse avoir une place sans se retrouver à la porte de l’église”, précise-t-il.
Avec cinq messes données en ce dimanche de Pentecôte, c’est donc une journée chargée qui attend le curé de la paroisse. Ce dimanche est également synonyme de fête religieuse pour les musulmans qui fêtent l'Aïd, la fin du Ramadan. Mais la prière de l'Aïd ne pourra pas avoir lieu dans les mosquées, annonce faite vendredi par le Conseil français du culte musulman compte tenu du contexte de l'épidémie.
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