"Ca coûte environ 100.000 euros, mais la situation sanitaire est dramatique": le maire de Charleville-Mézières juge indispensable l'opération de dépistage massif

Les agglomérations du Havre et de Charleville-Mézières ont lancé lundi des campagnes de dépistage massif du Covid-19, nouvelle tentative pour juguler l'épidémie avant les fêtes de fin d'année et le déconfinement qui entrera en vigueur mardi.
Deux campagnes de dépistage massif sont lancées ce lundi au Havre et à Charleville-Mézières. En effet, alors que les Français vont pouvoir de nouveau circuler sans attestation sur l'ensemble du territoire, le nombre de cas de contamination reste loin des objectifs de l'exécutif. Fin octobre, le président Emmanuel Macron souhaitait descendre "à terme" à 5000 contaminations par jour. Or, la moyenne quotidienne sur la semaine écoulée est à 12.000.
Dans les Ardennes, la cible est la communauté d'agglomération qui regroupe les deux principales villes du département, Charleville-Mézières et Sedan, soit 123.000 habitants. "L'unique respect des protocoles sanitaires ne suffira pas à casser la propagation de l'épidémie. Il n'est pas question que les fêtes de fin d'année génèrent une troisième vague qui serait redoutable pour notre territoire", prévient Ardenne Métropole. L'opération est également prévue jusqu'à vendredi, ainsi que du 21 au 23 et du 28 au 30 décembre. Sont promis des "tests gratuits et rapides, sans rendez-vous".
Pour le maire LR de Charleville-Mézières, si cette opération de dépistage massif à un coup elle est indispensable vu la situation épidémique sur le territoire.
“Pour l’agglomération ça représente un budget de 100.000 euros, mais très honnêtement, on est dans une situation sanitaire qui est dramatique, il faut dire les choses telles qu'elles sont. Avec un taux d’incidence de plus de 300, si on ne fait pas quelque chose, on démissionne tous”, explique-t-il au micro des Grandes Gueules.
Deux hôtels à disposition
Il indique également que les personnes positives seront prises en charge.
“On a aujourd’hui deux hôtels Campanile, un à Charleville et un à Sedan, avec lesquels l’Etat a contractualisé pour pouvoir isoler. La Croix-Rouge prend en charge le soutien en matériel, les repas, la couverture médicale. Et ça dure le temps qu’il faut parce qu’à partir du moment où on s’isole ça peut durer cinq jours selon les médecins, mais des fois ça dure sept, neuf, ça dépend du temps qu’on met à dépasser le covid et à ne plus être contagieux”, précise-t-il.
Deux autres territoires doivent tenter la même opération en janvier, parmi ceux où le virus circule le plus vite en France: Roubaix et Saint-Etienne.
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