"Ca donne des effets secondaires de type syndrome grippal": le docteur Jean-Paul Hamon rassure sur le vaccin AstraZeneca

Depuis le 6 février tous les soignants peuvent recevoir une dose de ce vaccin qui pourra également être injecté par les pharmaciens.
Le vaccin AstraZeneca est loin de faire l'unanimité. Nombre de soignants qui se sont fait vacciner contre le Covid-19 avec ce vaccin, ont présenté d'importants effets secondaires après leur injection.
C’est notamment le cas à l'hôpital de Brest la semaine dernière où environ un quart des soignants vaccinés se sont mis en arrêt de travail en raison de fièvre, courbatures ou maux de tête.
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Pour autant, il n’y a pas de quoi s’alarmer selon le médecin généraliste Jean-Paul Hamon.
“On sait que ça donne des effets secondaires de type syndrome grippal. Il y a eu quelques personnes qui ont eu de la fièvre après, mais incontestablement, c’est un vaccin qui est efficace, il a reçu l’aval des autorités sanitaires. On sait que ça peut donner des syndromes grippaux donc il faut prendre du paracétamol après, ça peut durer jusqu’à 48 heures. Mais sinon, c’est bon. C’est quand même un vaccin qui protège à plus de 70%”, explique-t-il.
Ne pas se retrouver en sous-effectif
Il considère que si des hôpitaux ont arrêté de vacciner avec ce vaccin AstraZeneca, c’est parce que la situation dans les hôpitaux ne permet pas des absences de soignants.
“Vous avez 20% d’effets secondaires qui peuvent être plus ou moins forts. Vous pouvez avoir 38 et des petites courbatures et puis il y en a quelques-uns qui ont 39. Mais si vous avez 20% des personnes que vous avez vacciné qui ont 38-39 de fièvre, ils ne sont pas très en forme pour bosser le lendemain et quand vous soignez les gens, il vaut mieux être en forme. Donc déjà que dans les hôpitaux, ils sont à flux tendu, ils n’ont pas trop de personnels, ça pose un problème. On ne peut pas se permettre de se priver de 5 à 10% du personnels hospitaliers en ce moment”, indique-t-il.
Lundi, le professeur Alain Fischer, président du conseil d'orientation de la stratégie vaccinale, a tenu à rassurer en affirmant que c’était un “bon vaccin”. Il a toutefois recommandé de privilégier les vaccins de Moderna et de Pfizer pour les soignants en Moselle, où circule le variant sud-africain.
De son côté, Jean-Paul Hamon pourra commencer à vacciner ses patients fin février. “La commande a été faite lundi, mais on aura les vaccins que pour le 25. Donc les gens savent qu’ils vont pouvoir se faire vacciner chez leur généraliste s’ils ont entre 50 et 64 ans et qu’ils sont atteints d’une comorbidité", assure le médecin.
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