"Ca fait peur": inquiétude en Bretagne avec la hausse des contaminations
En Bretagne, le résurgeance du nombre de cas positifs au Covid-19 inquiète.
La Bretagne épargnée depuis le début de l’épidémie connaît une hausse des contaminations. Plusieurs foyers épidémiques ont été détectés et le taux de reproduction du virus est plus important que dans d’autres régions.
107 cas de Covid-19 ont notamment été confirmés dans le Finistère la semaine dernière selon Sante publique France. Il s'agit du département avec le taux d’incidence, soit le nombre de tests positifs par rapport au nombre habitants, le plus élevé de la région (5,4 pour 100.000 habitants).
La situation "n’est pas alarmante" selon l’ARS mais le département reste sous vigilance particulière, notamment dans le nord. La présence de touristes n’est pas le seul facteur de cette augmentation selon les autorités, mais elle pose question.
"L'arrivée en masse de gens qui viennent de zones rouges effectivement ça fait peur"
Trois cas ont par exemple été détectés à Kerlouan (Finistère) à une heure au nord de Brest, "des touristes et des habitants" précise le maire. En famille sur la grande plage de sable blanc, Camille et sa mère Marie, portent le masque même s’il n’y a personne autour. Alors qu'elle a indirectement été exposée, cette bretonne, considérée comme une personne à risque, a toujours été vigilante et elle n’imaginait pas que l’épidémie la concernerait
"L'arrivée en masse de gens qui viennent de zones rouges effectivement ça fait peur. Donc on reste à l'air libre avec le moins de contacts possibles. Et je pense que ça va être comme ça tout l'été, et encore on se trouve privilégiés."
Le cadre est en effet sublime abondent Laurence et ses amies grenobloises, parmi les nombreux touristes venus randonner sur le sentier. Elle ne se sent pas responsable de la propagation du virus.
"Je ne me sens pas pointée du doigt, comme je respecte, que je met le masque... Je pense qu'il faut avoir un respect mutuel."
Des délais pour se faire tester
A Kerlouan, la population a triplé depuis début juillet. Les animations d’été sont annulées pour limiter le nombre de contaminations. Christian Colliou, le maire, veut rassurer :
"Quand il y a un brassage comme ça de population on ne peut pas mesurer ce que sera la situation dans quinze jours. Il y aura quelques cas supplémentaires peut-être mais je pense que ça restera marginal."
Dans la ville, les demandes de dépistage sont tellement nombreuses qu'il y a un délai d'attente de 3 à 4 jours dans les laboratoires .
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