Ça passe pour le LOSC, pas pour l’OL…
Vainqueur à Moscou, Lille s’est totalement relancé dans la course à la qualification. Incapable de battre l’Ajax, Lyon est en revanche, quasiment, éliminé.
Dans le parcours de l’OL dans ce groupe, on savait depuis longtemps que ce match contre l’Ajax était le tournant décisif de la poule.
Comme face à Rennes, Garde tente le duo Gourcuff/Källström devant la défense. Lisandro est décroché et libre derrière Gomis. C’est un 4231 très offensif qui est aligné. Face à une équipe ne fermant pas le jeu, le choix semble judicieux. Sans envisager un match à sens unique, je pensais toutefois voir un Lyon supérieur à l’Ajax. Au lieu de ça, la rencontre est plutôt équilibrée, très légèrement à l’avantage de l’OL. Un OL néanmoins trop imprécis dans les derniers gestes. Tour à tour, ce sont Briand ou Gomis qui affichent des limites techniques. La seconde période tourne à l’avantage de l’Ajax. L’école de foot néerlandaise joue tout simplement mieux. Je me demande même si le milieu qualifié plus haut de judicieux l’est vraiment. Dans ce secteur, l’Ajax est, en effet, meilleur et l’OL n’arrive pas à rivaliser. Gourcuff et Kallström sont trop souvent dépassés. Les Néerlandais dominent et sont souvent tout près de faire très mal aux Lyonnais. Collectivement, l’OL est à la peine et on ne voit qu’une action individuelle pour éviter la grande désillusion. La fin de match courageuse des Lyonnais donne des regrets, forcément, mais sur les deux matches face à l’Ajax, Lyon n’a jamais vraiment montré sa supériorité.
Lyon n’a évidemment aucune excuse pour expliquer cette contre performance. Ce groupe était largement à sa portée. C’est donc tout le projet lyonnais qui prend une claque. L’OL rentre dans le rang, disparait du top 16 et jouera l’Europa League. C’est une vraie page qui se tourne…
C’était donc un vrai moment de vérité pour le LOSC. Une chance folle, aussi, de pouvoir se qualifier avec seulement deux points à ce stade de la compétition. Pedretti absent, c’est Gueye qui débute au milieu. Le lien entre milieu et attaque en sera-t-il affecté ? Il faudra en tout cas éviter un espace trop grand entre les deux lignes.
Il ne faut que cinq minutes pour avoir la confirmation que le LOSC peut tranquillement écarter cette équipe russe. A part tenter de placer un ou deux contres, le CSKA ne fait rien ou pas grand-chose. Et petit à petit, Lille monte en puissance, s’installe dans le match. Ça faisait un petit moment qu’on n’avait pas vu Hazard briller autant sur le front de l’attaque. Joe Cole joue juste. Indéniablement, le LOSC fait le match qu’il faut. Reste cette inefficacité chronique qui comme on l’a vu récemment en championnat handicape sérieusement le LOSC. Difficile de ne pas taper sur Sow. Absent dans le jeu, très maladroit à la finition, on peut dire sans être sévère qu’il est le maillon faible de l’équipe et que c’est à cause de lui que Lille ne mène pas à la pause. 2/3 grosses occasions en LDC sur une mi-temps et aucun but, c’est tout de même rédhibitoire.
Très vite et heureusement, Lille va dissiper les doutes. La supériorité était trop évidente pour ne pas se concrétiser. Juste après la pause, Sow rend hommage au méconnu brésilien Controldotibiao et adresse une passe décisive à Berezutski.
Très sûr de lui, affichant une maîtrise à la hauteur de ce que requiert la compétition, Lille poursuit son contrôle du match. Sow opportuniste augmente l’avance de son équipe ! ENFIN ! Sauf à produire un remake du film d’horreur du match aller, on ne voit pas ce qui pourrait empêcher Lille de se relancer en LDC. Après 4 matchs décevants, en une soirée, Lille s’est rapproché des 8e. Dans ce groupe, il eut été pénible de constater que la logique ne prévalût point…