Ça va mieux que si c’était pire !
Sur l'école, une rupture cruciale existe entre les candidats à la présidentielle. Elle concerne l’orientation professionnelle dès 14 ans. Tous les candidats de gauche sont contre, tous ceux de droite sont pour ! Avec une logique souvent résumée par l’actuel président : on aurait investi pour rien depuis des années dans l’éducation… Ah bon ?
Pourtant, les chiffres officiels disent exactement le contraire ! Un exemple avec le collège unique mis en place en 1975. A cette époque, 25 % des jeunes interrompaient leurs études au collège ou en début de CAP ou BEP. Vous avez bien lu : un jeune sur quatre était un « décrocheur ». Aujourd’hui, ce nombre est tombé à 5 % ! On a divisé par cinq ces abandons d’étude, or on en parle cent fois plus. Pourquoi ?
Parce qu’un jeune sans diplôme trouvait le plus souvent du travail, ce qui est difficile aujourd’hui, même avec une qualification ! Pareil côté bac. En 1970, seuls 20 % des jeunes obtenaient le précieux sésame. On approche désormais les 72 % ! Pourquoi donc mentir ainsi et dénigrer au lieu de se féliciter ? Pour tenter de justifier des mesures impopulaires ?
Sylvain Grandserre
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