Cantine à 1 euro: "Une question financière mais également de santé publique" explique un maire

Chaque jour, un repas à la cantine, pour un euro. Annoncé lors du "plan pauvreté" en septembre 2018 par Emmanuel Macron, le dispositif des repas scolaires à un euro va être mis en place dès la fin du mois d'avril.
Objectif: que les enfants ne soient pas à l'école le ventre vide. Dans le cadre du plan pauvreté, le dispositif des repas scolaires à un euro va être mis en place dès la fin du mois d'avril. Des petits-déjeuners gratuits seront également servis dans des écoles volontaires de 8 académies sélectionnées dès le 17 avril et généralisés en septembre.
A Montereau-Fault-Yonne, en Seine-et-Marne, la commune a lancé le dispositif de la cantine à 1 euro depuis septembre 2015. Ce midi-là, par exemple, c'était chou rouge en entrée, poisson et fromage blanc en dessert. Un déjeuner sain pour un euro.
"Je paie moins la cantine et je permets beaucoup plus de choses à côté, des sorties, des jouets": avant la mise en place du dispositif, Arzu Karatas, maman de trois enfants déboursait 5 euros par repas et par tête. "Quand on calcule par mois, c'est énorme" sourit-elle. "Aujourd'hui, tout le monde paie la même chose, il n'y a pas de jalousie. Je suis très contente et je veux que ça continue".
Cette maman n'est pas la seule convaincue: la cantine à un euro attire. Depuis la rentrée 2015, la fréquentation a augmenté de 60%. La municipalité veut ainsi lutter contre les inégalités dans ce quartier défavorisé, comme le précise le maire de la ville, James Chéron, au micro de RMC:
"On a aujourd'hui 77% des enfants des écoles de Montereau-Fault-Yonne qui sont inscrits à la cantine. On est vraiment sur une question financière, pour rendre du pouvoir d'achat aux familles, et également de santé publique, pour garantir un repas complet et équilibré au maximum des enfants de la ville".
Chaque année, le dispositif coute plus d'un million d'euros à la municipalité.
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