Carte postale de Russie! (CONVERSATIONS avec Jean-Jacques Bourdin)

Bonjour à toutes et à tous,
Il est 14h10 ici à 40km au sud-est de Moscou. Deux heures de décalage avec la France. Nous sommes arrêtés sur le bord de la route, dans un restaurant de routiers russes où nous venons de manger des « chachlik » (ce sont des brochettes de porc cuites au feu de bois) avec une salade et du sarrasin en accompagnement, garniture très fréquente en Russie, ainsi que de l?eau gazeuse et un thé. Le tout nous a coûté 400 roubles (environ 12 euros pour deux).
Nous partons vers l?est. Sur le bord de la route, on voit des camions bennes chargés de sable, de pierres, de ciment. Sur chaque camion, une pancarte avec la nature du chargement et le prix. Tout client potentiel peut s?arrêter et acheter le chargement. Ici, il y a un « boum » de la construction. Moscou est un immense chantier, une ville devenue gigantesque. Les russes n?ont qu?une idée, c?est foncer tête baissée pour tout. Ils roulent n?importe comment, sans ceinture de sécurité. Beaucoup ont acheté leur permis et si vous avez un accrochage, il faut être patient. Les formalités durent plusieurs heures. Ils fument cigarette sur cigarette. Beaucoup de magasins, de restaurants, de supermarchés sont ouverts 24/24h. Pas de 35h ! Les relations sociales sont très rudes. Beaucoup de jeunes sont assez oisifs et ceux qui peuvent se permettre d?aller au restaurant boivent beaucoup (bière et vodka) tout en jouant sans cesse avec leur téléphone portable.
Hier, nous étions à 30km au sud de Moscou chez des amis d?Anne au milieu de la forêt et là se côtoyaient les maisons de bois traditionnelles construites sous le régime communiste et les maisons des nouveaux riches russes en brique rouge. Tout ressemble à un gigantesque Disneyland. Les maisons neuves sont construites n?importe comment.
Nous sommes en route pour un tout petit village situé à 400km de Moscou. Des nouvelles ces prochains jours?
J?ai appris samedi par inadvertance qu?on m?avait décerné la Légion d?honneur. J?ai été nommé Chevalier sans le savoir et sans avoir rien demandé. J?étais déjà à Moscou. Des amis m?ont prévenu. Je suis allé voir sur le site Internet du Monde pour vérifier l?information. Je sais que de nombreux journalistes l?ont déjà eue. Je ne sais pas qui l?a demandée pour moi mais je le saurai. De toute manière, ça ne changera rien. Je garderai évidemment mon indépendance, ma liberté de ton et de parole.
A bientôt.
Jean-Jacques Bourdin
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