Cas de méningite à Dijon: "face à une situation inhabituelle, on prend des mesures inhabituelles"

Après trois cas de méningite à l’université de Dijon, 30 000 étudiants vont devoir être vaccinés.
Ce n'est peut-être pas le début d'année rêvé pour l'université de Dijon. Les 30 000 étudiants du campus bourguignons vont devoir être vaccinés contre la méningite à partir de mardi prochain. Cela fait suite à la découverte de 3 cas d'infection dont 2 mortels, deux étudiantes en droit et en ressources humaines décédées ce mois-ci et en octobre dernier.
La décision est rare et exceptionnelle, elle a été prise par l'agence régionale de santé de Bourgogne-Franche-Comté. Car même si cette bactérie est moins contagieuse que la grippe saisonnière, elle est beaucoup plus dangereuse. Le début de la vaccination commencera mardi 3 janvier, c'est le jour de la rentrée sur le campus.
"Il y a une petite frayeur, oui, une petite crainte"
Et ce n'est pas pour rassurer les étudiants de l'université de Dijon. L'annonce du décès de deux étudiantes en quelques semaines des suites de la méningite a été envoyée la veille de Noël sur la boite mail des étudiants. De quoi inquiéter Damien, en 1ere année de droit à Dijon, et qui doit reprendre les cours la semaine prochaine. "Il y a une petite frayeur, oui, une petite crainte. On ne sait pas trop ce qu’on doit faire, où on doit se tourner. Ça peut toucher n’importe qui, c’est une maladie qui est quand même contagieuse, donc il faut quand même faire attention".
"La vaccination c’est notre arme la plus efficace"
Alors pour prévenir tout risque d'épidémie, l'Agence Régionale de Santé a décidé de vacciner les 30 000 étudiants du campus de Dijon, à commencer par ceux qui ont côtoyé les malades. Indispensable pour Mohammed-Kheir Taha, le responsable du Centre National de Référence des Méningocoques. "La vaccination c’est notre arme la plus efficace. Parce que c’est une bactérie qui est très rapide. Quand elle envahit le sang elle va se multiplier très rapidement. C’est une même souche qui est responsable de ce dépassement de seuil épidémique. Et en plus cette souche est hyper-invasive. Quand on réunit ces facteurs, cela fait qu’on est face à une situation inhabituelle, donc on va faire des mesures inhabituelles".
Et l'agence régionale de santé doit détailler dans la soirée les modalités de cette vaccination massive qui doit commencer dès mardi.
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