Casernes transformées en HLM à Paris: "nous sommes dans un cycle de sécurité, ce serait dommage de s'en priver"

La Mairie de Paris prévoit de transformer deux casernes parisiennes en logements sociaux. Trois élus Les Républicains s'y opposent, alors que l'état d'urgence a été prolongé. Ils estiment que conserver ces casernes permettrait d'avoir une réserve de logements en cas d'attentats terroristes à Paris quand le nombre de forces déployées dans la capitale augmentent subitement.
Faut-il garder nos casernes pour les militaires plutôt que de les transformer en HLM à Paris ? Opération sentinelle oblige, des milliers de militaires, CRS ou gendarmes sont mobilisés dans la capitale.
Aujourd'hui, certains dorment dans des hôtels, faute de lieu pour les accueillir. Trois élus Les Républicains, dont Nathalie Kosciusko-Morizet et Philippe Goujon maire LR du 15ème demandent à ce que les deux casernes de la Gendarmerie, celle des Minimes dans le 3ème arrondissement et la caserne d'Exelmans dans le 16ème ne soient pas transformées en logement sociaux comme le prévoit la Mairie de Paris. Ils vont déposer un vœu dans ce sens au prochain Conseil de Paris.
Pour Frédéric Le Louette, président de l'association de l'association professionnelle nationale militaire GendXXI, il faut conserver ces casernes: "Ça serait dommage de se priver des casernes existantes alors que l'on sait que l'on est partis sur un long cycle de sécurité à Paris. Les hôtels ne donnent pas les mêmes capacités que les cantonnements, on ne peut pas stocker du matériel de la même manière, on est obligé de surveiller les véhicules".
"On a besoin de réactivité"
Une question de réactivité, estime-t-il aussi: "Cela permet, s'il y a des militaires au sein de ces casernes, d'intervenir et de renforcer les éventuelles forces de police ou de gendarmerie qui pourraient intervenir à Paris. Ça permet d'éviter des temps de transport très importants. On a besoin de réactivité et de pouvoir monter en puissance très rapidement".
La Mairie de Paris, elle, dénonce une volonté du parti Les Républicains d'empêcher la construction de logement sociaux et notamment dans le 16ème où ils font cruellement défaut. Aujourd'hui, ces deux casernes sont uniquement occupées par des gradés de la gendarmerie et leurs familles. Parmi eux, seules 10 personnes travaillent pour l'opération sentinelle selon la Mairie.
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