"Ce n'est pas du tout la solution!": les chalutiers contraints de s'équiper de dispositifs acoustiques pour limiter les captures de dauphins

Le gouvernement s’engage à réduire les captures accidentelles des dauphins. Depuis le 1er janvier, les chalutiers du Golfe de Gasgogne doivent être équipé d'un système acoustique visant à repousser les cétacés. Un dispositif qui ne convient pas à l'association Sea Shepherd France.
Depuis le 1er janvier, l'ensemble des chalutiers du Golfe de Gascogne doivent être équipés d'un dispositif anti-dauphins. Ce système, émet des ondes acoustiques qui repoussent les cétacés. Son utilisation doit limiter la capture accidentelle de ces animaux. L'arrêté de la ministre de la Mer, Annick Girardin, a été publié jeudi dernier.
Avant l'entrée en vigueur de cet arrêté, seulement la moitié de la flotte de chalutier était équipée de ce dispositif. L'obligation s’appliquera tout au long de l’année. Car chaque hiver, environ 10.000 cétacés sont tués à cause de la pêche.
"On repousse les dauphins vers des zones où ils ne peuvent pas se nourrir"
Du 1er janvier au 17 mars, date du 1er confinement, un millier de petits cétacés se sont échoués sur les côtes atlantiques, dont 80% de dauphins communs, une espèce protégée.
Pour Lamya Essemlali, présidente de Sea Shepherd France, la disposition est insuffisante, elle est même contre-productive.
"Les répulsifs acoustiques ne sont pas du tout la solution. Le principe même de ces répulsifs c’est de repousser les dauphins de leur zone de nourrissage. On repousse les dauphins finalement vers les zones qui ne nous intéresse pas puisque ce sont des zones où il n’y a pas de poissons et donc des zones où ils ne peuvent pas se nourrir. Ce qui est frustrant c’est que ces dispositifs sont utilisés comme un alibi, une façon de dire, on fait des efforts mais qui permet de ne pas prendre les vraies mesures qui sont celles d’interdire les méthodes de pèches non sélectives et de faire des fermetures spatio-temporelles qui sont indispensables".
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