Chariot-élévateur "bélier" contre un ministère: qui sont les "gilets jaunes" interpellés?

Six personnes soupçonnées d'avoir forcé avec un chariot élévateur l'entrée du ministère de Benjamin Griveaux, porte-parole du gouvernement, le 5 janvier, lors de l'acte 8 des "gilets jaunes", ont été interpellées mardi.
"Pas d'impunité pour les ennemis de la République": Christophe Castaner, le ministre de l’Intérieur, a réagit mardi soir sur Twitter aux interpellations de six personnes, soupçonnées d'avoir forcé avec un chariot élévateur l'entrée du ministère de Benjamin Griveaux, porte-parole du gouvernement, le 5 janvier, lors de l'acte 8 des "gilets jaunes".
Les suspects ont été retrouvés grâce à leur ADN et à un travail de géolocalisation avec la téléphonie.
Parmi ces six personnes, placées en garde à vue mardi matin, se trouve le conducteur, assurent les enquêteurs. Les personnes interpellées sont âgées de 21, 23, 26, 35, 46 et 54 ans et sont originaires de région parisienne et du département du Nord.
Dans ce premier groupe de suspects, les autorités ont interpellé un homme de 54 ans, militant à la CGT depuis plusieurs années, près de Valenciennes. Il y a aussi son fils, et un troisième Nordiste, un de leurs proches. Les trois autres interpellés feraient partis des manifestants qui ont acclamé le conducteur devant les bureaux de Benjamin Griveaux. Enfin, il y a deux hommes de 21 et 35 ans et une femme de 46 ans.
Plusieurs d’entre eux sont connus de la justice pour des délits: conduite sans permis, blessures involontaires, ou dégradations lors d’une manifestation en juin dernier. Ils sont auditionnés pour savoir s'ils ont simplement encouragé le conducteur ou s'ils l'ont aidé à voler le véhicule de chantier.
Cette intrusion violente avait contraint le secrétaire d'État auprès du Premier ministre à être évacué de ses bureaux, situés rue de Grenelle à Paris. Celui-ci avait dénoncé une "attaque inadmissible contre la République". Par ailleurs, l'un des hommes serait celui qui a conduit l'engin.
De telles intrusions dans un ministère sont très rares. En 1999, des agriculteurs avaient saccagé le bureau de Dominique Voynet au ministère de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement.
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