Chômage partiel: la grande distribution a mis ses menaces à exécution après la fermeture des rayons "non-essentiels"

DUPIN QUOTIDIEN - Les patrons de la grande distribution avaient prévenu qu’en cas de fermeture des rayons considérés comme non-essentiels, il y aurait des mesures de chômage partiel. Ils ont mis leurs menaces à exécution.
Casino, Carrefour, Auchan… Ces enseignes ont d’ores et déjà annoncé des mesures de chômage partiel. Dans les hypermarchés Géant par exemple (groupe Casino), 800 salariés sont concernés. Et chez Monoprix (toujours le groupe Casino), 217 Monoprix sur 285 sont touchés. Au sein du groupe Carrefour ce sont 85.000 salariés sur 110 000 qui sont d'ores et déjà concernés par des mesures de chômage partiel, soit quasiment tout le monde.
Dans les rayons non-essentiels les salariés de Carrefour se retrouvent au chômage partiel 50% du temps, et les autres le seront un jour toutes les quinzaines.
Pourtant toutes les grandes surfaces ne mettent pas en place le chômage partiel
Certaines enseignes ont décidé de ne pas pénaliser leurs salariés. C’est le cas d’Intermarché et Système U. Dans ces deux enseignes les salariés des rayons fermés viennent en aide aux équipes des Drives par exemple qui ont nécessairement plus de travail avec le reconfinement.
Quant au patron des centres Leclerc, Michel-Edouard Leclerc il affirme vouloir se démarquer des autres et n’avoir recours au chômage partiel que lorsque les personnels ne peuvent être reclassés sur des postes en renfort des rayons qui restent ouverts. Mais dans les faits certains hypermarchés Leclerc ont bel et bien recours eux aussi au chômage partiel.
Pour les salariés, une perte de salaire importante ?
Là encore ça dépend des enseignes. Dans le cadre du chômage partiel l’Etat compense le salaire à hauteur de 84%. Chez Auchan, la direction a prévenu qu’elle ne prendrait pas en charge les 16% restants. Carrefour en revanche précise qu’il compensera le manque à gagner pour ses salariés.
Mais tous les cas ces décisions ont fait réagir les syndicats comme la CFDT qui dénonce un opportunisme financier et un moyen de faire pression sur le gouvernement pour qu’il autorise la réouverture des rayons fermés le plus rapidement possible.
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