Chômage partiel: pourquoi le gouvernement veut diminuer progressivement sa participation

Aujourd'hui, plus de 12 millions de salariés en chômage partiel sont intégralement payés par les Finances publiques.
Les entreprises sont prévenues: l’État va durcir le chômage partiel. Il n'y a "pas de raison que l'Etat continue à payer l'intégralité des salaires", a expliqué la ministre du Travail Muriel Pénicaud lundi, précisant que "Les conditions de la reprise sont là".
La ministre confirme donc que la part payée par l’État et l'Unédic baisserait progressivement à compter du 1er juin. Et pour cause: ce dispositif est extrêmement coûteux. Ainsi, aujourd'hui, plus de 12 millions de salariés en chômage partiel sont intégralement payés par les Finances publiques, ce qui coûte 3 milliards d'euros par semaine.
L’État souhaite donc diminuer progressivement sa participation à partir du 1er juin. De combien? Les détails seront arbitrés dans les prochains jours. Les salariés en chômage partiel ne verront pas la différence sur leur fiche de paye car ce sera aux entreprises de prendre le relais.
La ministre du Travail l'a précisé: les secteurs toujours fermés seront exemptées de ce durcissement. Dans l'hôtellerie, la restauration ou l'évènementiel, l’État continuera à prendre en charge la totalité des salaires, "le temps qu'il faudra" selon les mots de Muriel Pénicaud. Mais les organisations patronales militent pour que cette exemption bénéficie aussi aux secteurs annexes, par exemple l'industrie des boissons.
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