Comment accueillir plus d'enfants dans les écoles? Le casse-tête des autorités

Le gouvernement est confronté à un manque de solutions face à la situation compliquée des écoles.
Comment desserrer l'étau sanitaire autour des écoles? Comment accueillir plus d'enfants dans écoles et faciliter la reprise économique? Face à la grogne des parents et de certains chefs d'entreprises, le gouvernement semble à la recherche d'une solution.
Le Premier ministre mardi à l'Assemblée nationale appelait de ses voeux à desserrer l'étau sanitaire en fonction des conditions sanitaires.
"Proposer des demi-journées d'accueil, ou même des journées alternées, c'est placer les parents et les employeurs dans des situations qui sont parfois quasi impossibles à gérer", a relevé Edouard Philippe.
Les municipalités vont-elles assouplir les conditions d'accueil?
Mais le problème c'est que dans les faits le gouvernement n'a pas vraiment de solution. Si Edouard Philippe faisait partie de ceux qui étaient partisans de desserrer l'étau sanitaire sur l'école, la décision prise la semaine dernière par l'Elysée, le ministère de l'Education nationale et Matignon a finalement été de maintenir le protocole dans sa version la plus stricte et ce jusqu'à la fin de l'année scolaire.
Alors le gouvernement, qui marche sur un fil dans ce dossier, aimerait bien maintenant que les municipalités assouplissent d'elles-mêmes des conditions d'accueil parfois trop strictement appliquées.
Problème, les maires bien souvent en campagne électorale refusent de prendre le moindre risque. "Attention", prévient un conseiller du ministère de l'Education nationale, un assouplissement pourrait aussi avoir des effets contre productifs, "les syndicats s'y opposeraient" avec le risque de voir encore moins d'enseignants présents dans les écoles.
Sur RMC, Cécile Frattaroli, porte-parole de la Fédération des parents d'élèves de l'enseignement public, appelle les maires à "ouvrir toutes les écoles": "Il y a encore beaucoup de disparités entre les établissements. L'école est une urgence sociale. La place de l'élève est à l'école" a-t-elle plaidé.
Votre opinion