Comment fonctionne "Parler", le réseau social qui attire l'extrême-droite?

Tous les jours dans RMC Direct, Nina Godart commente l'actu vue sur les réseaux sociaux.
L'extrême-droite française se rue sur un nouveau réseau social: "Parler". Ce "Twitter" - qui contient des comptes, des abonnés, des abonnements, un fil d'actu - a toutefois une grosse différence avec le fameux réseau à l'oiseau bleu: ici, la liberté d'expression y est totale.
Au moment où Twitter durcit sa modération des propos haineux, "Parler" est devenu le paradis des partisans de Trump aux Etats-Unis. Et en France, l'extrême-droite est en train de s'y intéresser. C'est, par exemple, Marion Maréchal-Le Pen en personne qui en fait la promo.
Ainsi, sur Twitter - le vrai - mercredi, elle a posté à ses 400.000 abonnés ce message: "Pour contourner la censure de Twitter, beaucoup d'utilisateurs s'inscrivent sur le réseau social 'Parler'. Vous pouvez m'y retrouver". 24 heures plus tard, elle avait gagné 1000 abonnés sur "Parler". Elle y a donc retrouvé des bannis de Twitter, comme des membres de Génération identitaire, mais aussi l'eurodéputé RN Jérôme Rivière, ou le cadre du parti Jean Messiah.
Sur ce réseau social, un des mots-clés qui fait fureur aux Etats-Unis, c'est "deportallmuslimnow" ("déportez tous les musulmans maintenant"). Et il se propage tranquillement, sans signalement ni critique.
Pourtant, quand on lit les conditions générales de ce réseau social, sa politique est encore plus restrictive que sur Twitter ou Facebook. Par exemple, "Parler" se réserve le droit de supprimer tout compte ou message "quelle que soit la raison". Et ses utilisateurs doivent s'engager à défendre, et même à indemniser le réseau social... en cas de poursuites pour des propos tenus dessus.
Son succès est manifeste, mais il reste relatif: 3 millions d'usagers face aux 166 millions d'abonnés de Twitter.
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