Comment se passent concrètement les transferts de patients atteints du coronavirus?

Dans les hôpitaux et cliniques de la région Grand Est, très touchée, les capacités initiales en lits de réanimation ont été multipliées par trois depuis le début de l'épidémie pour atteindre 1.150 places.
Six nouveaux patients sont attendus ce vendredi dans la région Occitanie. Six sont arrivés jeudi. Et six autres mercredi. Ils viennent d’hôpitaux du Grand-Est saturés, ou de la région Île-de-France. Alors comment se déroulent, concrètement, ces transferts ?
Après un voyage en avion, cette patiente du Grand-Est âgée de 66 ans est accueillie par une équipe de réanimation, totalement dédiée à la lutte contre le virus, Elodie aide-soignante en fait partie.
"On est fiers de pouvoir participer à tout cela, d’être dans un service comme celui-là, de donner de nous-mêmes, de notre personne, c’est dur émotionnellement, on laisse notre famille à la maison, voilà, et nous on est là", témoigne-t-elle.
Des cliniques reconverties
Le transfert de cette patiente ne change rien pour cette équipe médicale comme le confirme le médecin-réanimateur Patrick Lafforgue. "On prend les patients en assistance respiratoire, on est capables de les dialyser, on est capable de leur des trachéotomies s’il y a besoin, et puis il y a en plus tout un arsenal thérapeutique, qui est dédié aux patients de réanimation habituels", explique-t-il.
Dans une région peu touchée par l’épidémie, il était indispensable de proposer des lits vides à des patients en grande difficulté affirme Bruno Jeanjean, le directeur général de cette clinique privée.
"Depuis trois semaines, on a converti cette clinique en hôpital de guerre. Nous disposons aujourd’hui de 20 places et une possibilité d’extension de douze places supplémentaires dont une capacité d’accueil de patients sous respirateurs de 32 postes", détaille-t-il.
Dans ce service ultra-médicalisé, ce sont 30 médecins, aides-soignantes et infirmières qui se relaient au quotidien dans le combat contre le coronavirus.
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