Confinement et Noël: comment les Français vont-ils acheter leurs cadeaux cette année?

A un mois et demi de Noël et avec un confinement qui se prolonge, c'est l'inquiétude pour certains parents: comment s'assurer que le Père Noël puisse acheter tous les cadeaux commandés par les enfants?
Petits commerçants fermés, rayons jouet des grandes surfaces condamnés... dans ces conditions, une solution semble s'imposer selon ces Français interrogés par RMC: ils vont commander sur Internet, et notamment sur Amazon, le géant du e-commerce. Une option que de nombreux Français veulent éviter, refroidi par l'ombre que l'entreprise fait aux petits commerçants... Mais en cette période de crise, certains sont prêts à oublier ce ressentiment à l'égard du géant du e-commerce.
Pour Aymen, faire ses emplettes sur Amazon, c'est une évidence cette année, malgré les appels à aider les commerçants: "On peut faire des efforts, mais en fin de compte, c'est l'avenir. Il y a des promotions et c'est super" s'enthousiasme-t-il.
Alléchant, mais pas suffisant pour convaincre Audrey. Du moins, c'était avant la crise sanitaire. Pour cette mère de famille, d'habitude, les achats de Noël, c'est chez les commerçants, mais cette année, elle l'avoue, elle "regarde sur Amazon". "C'est à contre-coeur, il faut aider les commerçants mais avec la crise sanitaire actuelle, on ne sait pas si des magasins vont rouvrir... Excusez-moi les commerçants!" souffle-t-elle.
"Rendre le client captif"
Un discours comme un symbole de la relation particulière entre le géant du e-commerce et les Français. "Amazon est une entreprise qui fait tout pour être inévitable et rendre le client captif" tranche Alma Dufour, porte-parole de l'association "Les Amis de la Terre".
"Les prix sont extrêmement bas, la livraison très rapide, et du coup, des gens qui ne voulaient pas acheter, vont quand même le faire": selon elle, des milliers d'emplois pourraient disparaître si la majorité des achats de Noël se font sur Amazon.
A l'inverse, il y a Sarah, rencontrée dans les rues de Compiègne. Vêtements, objets de décoration: d'habitude, elle achète ce dont elle a besoin sur les sites de e-commerce. Mais depuis le début du confinement et la fermeture des commerces "non essentiels", la jeune fille et sa maman ont décidé de faire des efforts: moins commander en ligne.
Martine, elle, est "anti-Amazon comme pas possible": elle a déjà commencé ses achats de Noël, mais surement pas en ligne. Elle vient récupérer un paquet en "click and collect" dans son magasin de jouet fétiche: "Il faut les soutenir, si on les soutient pas maintenant, ils vont finir la clé sous le paillasson".
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