Coronavirus: les patients qui présentent d'autres pathologies ne se déplacent plus aux urgences

Depuis le début de la crise sanitaire, les médecins constatent une désertification des services d'urgences par les autres malades que ceux atteints du Covid-19.
Où sont passés nos malades ? L’épidémie de Coronavirus a une conséquence surprenante sur la fréquentation des services d’urgences. Ils sont désertés par les autres patients, les autres malades et les médecins s’en inquiètent.
Dans la salle d’attente des urgences du centre Hospitalier de Dunkerque, les pathologies "traditionnelles" ont disparu depuis le début de l’épidémie. Christophe Couturier dirige le service.
“Selon les jours et en fonction des structures, on a des baisses qui peuvent aller jusqu’entre 50 et 80%. Il n’est absolument pas normal de constater une telle baisse pour des soins traditionnels et un tel renoncement aux soins de la part des usagers”, explique-t-il.
Des risques de séquelles irréversibles
Certains patients ne veulent pas engorger un système déjà saturé. D’autres craignent d’attraper le Coronavirus et préfèrent téléconsulter. Mais attention, face à certains symptômes, il ne faut pas hésiter une seconde à composer le 15, explique Frédéric Lapostolle, médecin au SAMU de Seine-Saint-Denis
“C’est une course contre la montre. Qu’il s’agisse d’un infarctus du myocarde, d’un accident vasculaire-cérébral, d’une embolie pulmonaire, on sait que le pronostic vital du patient est très étroitement lié à la précocité du traitement. On risque d’avoir des séquelles cardiaques ou neurologiques irréversibles”, affirme-t-il.
Tous rappellent que des secteurs non Covid ont été mis en place dans chaque service d’urgence en France pour éviter toute contamination.
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