Coronavirus: "10 à 15% des patients" se plaignent de symptômes persistants, comment les traiter?

La fondation Arc-en-ciel, spécialisée dans les soins du cœur et des poumons a adapté ses centres de rééducation pour les accueillir.
Ils ne sont pas passés par la réanimation, mais leurs symptômes persistent plusieurs semaines après la maladie.
Environ "10 à 15% de patients" se plaignent de symptômes persistants de fatigue et d'essoufflement un mois et demi après avoir été infectés par le coronavirus, selon l'infectiologue Pierre Tattevin du CHU de Rennes, président de la Société de pathologie infectieuse de langue française.
Si la médecine ne l’explique pas encore, certaines personnes qui ont contracté le Covid 19, souffrent aujourd’hui de problèmes respiratoires, de grosses fatigues ou encore de courbatures.
Nouvelle routine depuis trois semaines, Mamy Hery enjambe les obstacles installés par son kiné. “Ca n’a rien à voir avec le début, mais le jour est toujours un peu bizarre”, explique-t-elle.
Dernière séance pour cette patiente de 62 ans. Asthmatique, elle contracte le covid il y a près de trois mois. Malgré une brève rémission, une gêne respiratoire persiste.
“Du fauteuil du salon pour aller aux chaises de la cuisine, ça s’accentuait. Je suis devenue très anxieuse”, confie-t-elle.
Trop peu de patients pris en charge
Tout au long de la rééducation, infirmiers, nutritionnistes et psychologues suivent les patients avec Le Docteur Thierry Darmencier. “Ils ne savent pas ce qu’ils peuvent faire chez eux et l’intérêt de notre prise en charge, c’est d’apprendre à marcher en respirant correctement”, indique-t-il.
Dans ce centre six patients seulement ont pu bénéficier de la rééducation. Insuffisant d’après la directrice des soins Nathalie Sommer.
“C’est très dur de les repérer parce qu’ils sont restés chez eux en se disant la maladie c’est passé, c’est fini. Et c’est là que, je pense, nous pouvons les aider”, assure-t-elle.
La fondation Arc-en-ciel, a l’origine de ces centres, incite les généralistes à orienter davantage les malades vers ces établissements.
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