Contre-attaque de Carlos Ghosn: ce que contient sa vidéo

Une vidéo a été diffusée à Tokyo lors d'une conférence de presse organisée par les avocats japonais de Carlos Ghosn, à nouveau réduit au silence depuis son arrestation jeudi dernier.
Le clan de Carlos Ghosn contre-attaque. A 8 heures, heure française, l'ex-patron de Renault a pris la parole dans une vidéo enregistrée au Japon juste avant son retour en prison.
"Ils voulaient le faire taire"
Dans cette vidéo, détenue par ses avocats japonais, l'ex-grand patron s'est exprimé après avoir passé plus de 100 jours en prison, pour défendre son innocence.
Une vidéo où Carlos Ghosn parle en anglais, pour dire sa vérité. Initialement, il devait le faire lors d'une conférence de presse, le 11 avril, depuis le Japon. Il l'avait annoncé sur Twitter, et selon son entourage, c'est cette annonce qui a déclenché l'arrestation de Carlos Ghosn. "Ils voulaient le faire taire", a dit sa femme, Carole Ghosn, ce lundi soir sur RTL.
Mais l'ex-grand patron a malgré tout fait le choix de s'expliquer, parler, dire qui est impliqué dans cette histoire. "Un coup monté de Nissan", selon elle, un complot, car un homme seul ne peut pas prendre toutes les décisions.
"Je suis innocent"
Une prise de parole pour clamer son innocence, dénoncer l'absence de preuves, et un jugement de l'opinion publique basé uniquement sur "la rumeur", se désole Carole Ghosn.
Dans la vidéo, Carlos Ghosn se dit "innocent" et accuse des dirigeants de Nissan de "trahison" et de n'agir "que dans leur unique intérêt, par égoïsme". Il affirme être "victime d'un complot" et d'un "coup de poignard dans le dos".
"Ce n'est pas une histoire de cupidité, de dictature d'un homme. C'est une histoire de complot, de conspiration, de trahison", déclare l'ancien PDG de Renault-Nissan dans ce message. Les noms des responsables désignés par M. Ghosn ont finalement été coupés au montage, sur demande de ses avocats.
L'ancien dirigeant craint aussi "un déclin des performances de Nissan" et "un manque de vision pour l'alliance Renault-Nissan".
Carlos Ghosn est déjà sous le coup de trois inculpations: deux pour déclarations inexactes de revenus durant les années 2010 à 2018, dans des documents remis par Nissan aux autorités financières, et une pour abus de confiance.
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