Coronavirus: pas assez de contrôles aux aéroports?

Les aéroports sont-ils des passoires à coronavirus? Les tests de dépistage n'y sont que facultatifs, et à Marseille ne seront mis en place que dans les prochains jours.
Le gouvernement avait proposé de systématiser les tests virologiques pour détecter le coronavirus dans les aéroports de France, comme l'expliquait Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement, dimanche dernier. A Marseille, le dispositif ne sera mis en place que dans les prochains jours.
Et il sera surtout sur la base du volontariat. Aucune obligation pour un voyageur d'un pays à risque de se faire tester. Nous y avons rencontré Léa qui venait de passer une semaine de vacances à Ibiza. A son retour à l’aéroport de Marseille, aucun test de dépistage du coronavirus ne lui a été proposé.
"Je pense qu'il devrait y avoir plus de mesures de prises. Surtout en ce moment quand on voit que le nombre de cas augmente. Donc on pourrait tomber dans une situation plus critique."
Test non-obligatoire = insuffisant ?
Dans les prochains jours, il sera possible de se faire dépister dès l’atterrissage. Mais uniquement pour les passagers en provenance directe d’une liste de pays dit "rouges", où le virus circule encore comme l’Ethiopie, l’Algérie ou encore la Turquie, comme l'explique Denis Corsetti directeur des opérations de l’aéroport Marseille-Provence.
"Les passagers auront la possibilité de s'inscrire auprès de l'ARS, d'aller à l'infirmerie de l'aéroport et de réaliser s'ils le souhaitent à un test."
Une mesure insuffisante pour le docteur Slim Hadji. Dans son cabinet marseillais il a reçu la semaine dernière plusieurs patients qui revenaient de zones rouges, et présentaient des symptômes du Covid-19.
"Sur les personnes venant de ces zones on peut exiger un prélèvement préalable à leur embarquement dans l'avion, beaucoup d'autres pays le font comme Hong-Kong, on peut faire de même."
Selon lui, l’idéal pour ces vacances d’été c’est de renoncer à séjourner à l’étranger.
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