Coronavirus: quel avenir pour les patrons et salariés de commerces considérés comme non-essentiels?

Une manifestation autorisée par la préfecture s'est tenue ce vendredi après-midi à Toulouse, place du Capitole. Un rassemblement, à l'origine des commerçants jugés comme non-essentiels pour faire entendre leur voix.
Rassemblement de représentants ou salariés des commerces non-essentiels, qui ont dû fermer leurs portes pendant le confinement. Hôteliers, cafetiers, restaurateurs, salles de sports, ou entreprises du secteur de l’événementiel, ont manifesté à Toulouse ce vendredi.
Au total, un millier de personnes pour dire au gouvernement: "Si vous fermez nos entreprises, vous devez payer". Vêtus de noirs, le poing levé, ils ont fait entendre leur colère.
"Il y a plein d’incertitudes"
"Où sont toutes les aides et les milliards annoncés par gouvernement?", demande Thibault, traiteur à Toulouse. "Certains ont reçu, d’autres moins, d’autres non, ou plus tard, ou trop tard, il y a plein d’incertitudes", déplore-t-il.
Et beaucoup dénoncent le nombre incalculable de papiers à remplir, c’est le cas de Cathy, gérante d’une boutique de prêt à porter: "C’est compliqué, c’est plein de démarches à faire, et qui parfois n’aboutissent pas, et là, on est en train de tout perdre. Ils nous coupent l’herbe sous les pieds".
"Vous avez un astérisque en bas, qui vous explique que vous n’avez finalement droit à rien du tout"
Samuel Cette, président départemental la CPME, résume les promesses gouvernementales avec cette formule: "C’est un peu comme dans les contrats, vous avez un astérisque en bas, qui vous explique que vous n’avez finalement droit à rien du tout".
Selon la CPME, si le confinement se poursuit, il aura des répercussions pour les commerces dits non-essentiels. A Toulouse, trois entreprises sur cinq pourraient déposer le bilan.
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